MINUSCULE MOUSQUETAIRE (LE)
On ne patine pas avec l'amour

Autant vous prévenir tout de suite, ce tome 3 m’a beaucoup déçu. L’histoire débute bien, mais se perd dans une sorte de récit érotico-surf et autre imbroglio.
On ne retrouve pas ce qui faisait le charme du premier tome .
Même le dessin et surtout la mise en couleur que je trouve raté (pour ne pas dire qu’elle enlaidit les pages).
Déçu !
Bon, il y a de bonnes idées comme le duel au ‘surf’ ou le nom du capitaine du galion ‘Scorpione’. Et la fin, à Londres, où il retrouve un compère qui ressemble étrangement à Lewis Trondheim , et qui veut embaucher de ssoldats pour prendre d’assaut la ville …d’Angoulême ! 
Est-ce par rapport au Grand Prix de cette année 2006? Où un avant-goût de ce qui nous y  attend l’année prochaine ?
Le tome 4 nous contera cette aventure surement. En tout cas j’espère que Sfar fera beaucoup mieux que ce récit là.

Par BERTHOLD, le 14 août 2006

 « Le Minuscule Mousquetaire » est une des séries de Sfar que je préfère.
 Joann Sfar se fait plaisir, il mène son personnage dans des aventures et des lieux extraordinaires au gré de son imagination. L’histoire est improvisée, semble-t-il, mais elle retombe parfaitement sur ses pieds et nous amène déjà sur les chemins de la prochaine aventure (les 2 dernières pages où l’on voit Lewis Trondheim en Prince d’Angoulême s’apprêtant à mener bataille sont jubilatoires ; on n’a qu’une hâte, c’est de lire la suite !). Du grand art…
 L’histoire, justement, peut être vue comme une fable morale et érotique ou bien comme une petite réflexion sur la vie et l’amour. En effet, au début de celle-ci, notre Mousquetaire charme la femme du Capitaine Scorpione, et à la fin au contraire, c’est le Capitaine Scorpione qui ravit le cœur de la fille des Iles dont est tombé amoureux notre mousquetaire… Il en sera très triste…
 L’émotion est palpable, tout comme l’est dans cet album la sensualité et l’érotisme. Rien que pour cela, ce troisième volume vaut la lecture !
 La couleur directe, en aquarelle, réalisée par l’auteur, diffère des deux premiers tomes. Elle rend la lecture du dessin un peu plus difficile probablement mais apporte plus de sensibilité et de chaleur. Joann Sfar expliquant qu’avec ce procédé, proche du carnet de croquis ou d’esquisses, il peut donner l’illusion au lecteur d’avoir visité lui-même ces îles et donc de plus de réalisme…

 En conclusion, je dirai qu’une fois osé le plongeon dans cet album aux allures un peu curieuses il est vrai, la baignade est délicieuse !…

Par François Boudet, le 26 septembre 2006