MIRACLEMAN (VF)
Tome 3
(Miracleman 11 à 16 + Annual 1)
Nous sommes en 1987, au centre de Londres s’est construit un immense palais haut de 8km !!! Miracleman, qui en arpente les couloirs, les immenses salles pleines d’animaux, d’une faune luxuriante, de mille et un objets, se souvient, 5 ans en arrière de ce qui amena le monde à changer radicalement, de sa rencontre avec la magnifique Miracle Woman, l’évasion de Billy, les massacres de Miracle Kid…
Par fredgri, le 7 juin 2015
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Notre avis sur MIRACLEMAN (VF) #3 – Tome 3
Avec ce volume se conclut en beauté le run de Moore sur Miracleman. Un arc, "olympus", qui permet au scénariste de donner sa version ultime du super-héros ! Miracleman influe sur le monde qui l’entoure, il décide de le changer pour pouvoir ensuite glisser vers une utopie paradisiaque, sans violence, ni pauvreté !
Alors attention, si vous vous attendez à retrouver du comics de super-héros classique, avec un scénario qui répète les mêmes schémas, les codes respectés à la lettre, le plus possible d’action… Autant vous prévenir tout de suite vous risquez d’être surpris, car Miracleman c’est du comics hors norme, de ceux qui explorent le thème du héros de fond en comble, qui s’interrogent, qui bousculent les idées reçues, qui proposent de nouvelles pistes de réflexions, mais surtout qui nous interpellent.
Miracleman fait partie de ces projets qui ont amené le lecteur traditionnel de comics à progressivement se tourner vers des histoires plus matures, plus poussées (un peu comme ça sera le cas aussi avec ses Watchmen) et ce troisième volet est complètement dans cette logique. Transposer un être doté de pouvoirs illimités dans le monde réel et d’une part observer l’évolution de sa pensée, le voir prendre conscience de sa semi divinité et l’amener à changer de façon pro-active ce monde !
Bien sur le propos est ambitieux, d’autant que Moore y rajoute des textes mêlant pensées, réflexions sur la vie, l’univers et une touche de poésie, ce qui donne un ensemble parfois empesé, voir même pompeux, mais cela créé aussi une atmosphère solennelle, intellectuelle qui correspond bien à l’histoire.
Mais encore une fois Moore boucle toutes ses pistes avec cet arc sublime magnifiquement mis en image par John Totleben qui explose ses pages, qui joue sur les styles, qui expérimente à tout va, c’est remarquable et extrêmement riche…
Mais on a aussi le sentiment d’avoir ici une sorte d’histoire définitive sur ce que devrait être un super-héros, presque le testament d’un genre jusque là réservé aux ados. L’idée de Moore est tellement poussée jusqu’au bout, avec des pistes fascinantes que l’on reste sans voix devant cette virtuosité narrative, devant l’ambition de ce projet exceptionnel et la beauté des planches !
Ce qui fait que les deux histoires de l’annual ("L’incident d’octobre: 1966" de Morrison et Quesada, et "Absolument miraculeux" de Milligan et Allred) font vraiment pâle figure en comparaison, non seulement parce qu’elles n’apportent absolument rien à l’ensemble ou même à l’univers de la série lui même, mais ensuite elles sonnent un peu comme des récits fait vite fait pour "agrémenter" la publication du matériel original !
Olympus reste encore un des sommets du comics moderne, de ceux qu’il faut lire sans plus attendre, quitte à ne plus lire les comics de la même façon ensuite !
Par FredGri, le 7 juin 2015
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