Miroir de nos peines

Avril 1940, Paris. Une femme affolée, court nue dans la rue. Dès qu’elle a retrouvé ses esprits, elle raconte aux policiers ce qui s’est passé. Elle se nomme Louise, elle est institutrice et travaille aussi au petit café du coin. Il y a un homme plus âgé, un docteur, qui vient tous les jours, à la même table. Ce jour là, il a demandé à Louise s’il pouvait la voir nue, qu’il était prêt à la payer pour ça. Comme elle a besoin d’argent, elle a fini par accepté. Une fois déshabillée, dans une chambre d’hôtel, elle assiste au suicide du docteur, une balle dans la tête.
Ensuite, Louise découvre que cet homme a eu une liaison avec sa mère et qu’elle a un demi-frère. Elle décide de tout faire pour le retrouver, malgré la guerre…

 

Par berthold, le 6 novembre 2023

Notre avis sur Miroir de nos peines

Après Au revoir là haut et Couleurs de l’incendie, Christian de Metter adapte le troisième et dernier tome de la trilogie de Pierre Lemaitre : Miroir de nos peines. Les deux premiers opus ont été une réussite et c’est aussi le cas ici.

De Metter propose une adaptation magistrale et efficace. Un récit qui nous fait suivre plusieurs personnages, notamment Louise, Raoul, Gabriel et bien d’autres, dont les chemins se croisent durant l’exode de 1940. Il ne se perd pas et reste cohérent dans la façon de dévoiler son récit. Il nous réserve aussi bien des surprises. Le rythme est parfait et captivant.
De Metter décrit bien cette période historique, nous montrant la déroute des soldats français, les prisons et les conditions de vie des prisonniers. Les personnages sont truculents, un vrai plaisir de lecture.

Mais c’est aussi un plaisir pour les yeux. De Metter est un grand dessinateur et coloriste. Je dirais plutôt peintre. Les pages sont magnifiques, tout est bon dans la composition, le choix des cadrages et, surtout, l’apport des couleurs. Sa Louise est superbe, elle est vivante, avec du charisme. La reconstitution d’époque est parfaite.

Une belle adaptation que je ne peux que vous recommander !

Par BERTHOLD, le 6 novembre 2023

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