MIROIR DES ALICES (LE)
Jusqu'au bout de mon rêve...

Dans le monde du miroir des Alices tout est possible. Cet univers serait idyllique s’il n’était pas virtuel et si on n’avait pas la soudaine envie de rejoindre le monde réel. C’est ce qui arrive à Alice. Dans le coma depuis un tremblement de terre cette dernière n’est autre que la romancière qui a imaginé cet univers.
Ainsi, il devient facile pour elle de déjouer la garde de Lay-ing et de la gardienne de cet univers pour rejoindre les siens. Mais Carol l’ordinateur central ne l’entend pas de cette oreille. Cette fuite constituerait un précédent fâcheux pouvant faire vaciller ce monde où chacun trouve son bonheur…

Par eric, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur MIROIR DES ALICES (LE) #2 – Jusqu’au bout de mon rêve…

Que dire de cet album ? Par bien des aspects j’ai retrouvé des sensations qu’avait fait naître Masamune Shirow avec Ghost in The Shell et surtout sa suite Man Machine Interface. De par ces ambiances mangas Kara se rapproche parfois du style du mangaka, tout en ayant sa propre patte. J’avais été conquis par ce style en rondeur avec Gabrielle.
En fait, comme Man Machine Interface, il faut s’y reprendre à deux fois avant d’en avoir fait le tour tant les dialogues sont longs et chargés de sens. Mais les dessins de Shirow ne parvenaient pas à faire oublier la complexité de son oeuvre. Ici Kara parvient à éviter l’écueil avec un dessin similaire avec un soupçon d’effet 3D. Le discours est tantôt moralisateur tantôt introspectif, ce second tome est la conclusion d’un vibrant appel au secours. Même si ce monde est virtuel, il n’en demeure pas moins que l’on est tenté de répéter les mêmes erreurs que l’on a pu faire jadis. Ainsi, Alice devra apprendre qu’en tout lieu il faut être avant tout soi-même.
Ainsi, comme Gabrielle, cette série pourtant pleine de sensibilité peut être interprétée comme une mise en garde contre les prétendus paradis, quels qu’ils soient. Le miroir des Alices s’apparente surtout comme une grande quête identitaire, que chacun est peut-être un jour amené à tenter.

Par Eric, le 17 avril 2006

Publicité