MISS CHARITY
Le petit théâtre de la vie

Les précepteurs de Miss Charity ont quitté la demeure familiale. La jeune demoiselle est devenue adolescente, délaissant ses hobbies d’enfance pour davantage s’intéresser à sa cousine Ann ou aux malheurs de son cousin Philip, malade. Quant à son ami Kenneth Ashley qui a intégré une troupe de comédiens, il semble ne pas la laisser insensible…

Par v-degache, le 13 février 2023

Notre avis sur MISS CHARITY #2 – Le petit théâtre de la vie

Loïc Clément au scénario et Anne Montel au dessin poursuivent l’adaptation du roman de Marie-Aude Murail publié en 2016 à L’école des loisirs, avec ce Tome 2 de Miss Charity.
Charity Tiddler a grandi, délaissant peu à peu ses collections de fleurs, de papillons, ainsi que toute sa ménagerie, qui lui permettaient alors de l’aider à faire le deuil de ses petites sœurs et de pallier le manque d’attention de ses parents. Dans cette Angleterre de la fin du XIXème, la jeune fille peine à surmonter le départ de ses précepteurs, d’autant que les lettres de Blanche, qui travaille désormais dans un Institut de jeunes filles, ne sont pas très rassurantes.
Les journées s’égrènent au fil des rêveries dans la propriété de Dingley Bell, des visites à son cousin Philip à la santé déclinante, des moments passés avec la frivole cousine Ann ou en complicité avec la bonne Tabitha, et des émois suscités par son ami Kenneth Ashley devenu comédien !

C’est avec plaisir que nous voyons grandir notre héroïne devenue adolescente, qui tente de trouver une place dans cette société bourgeoise et bien-pensante. Les aquarelles d’Anne Montel (Chroniques de l’île perdue, Soleil, 2018, avec Loïc Clément au scénario), sur fond blanc, sans bordures de cases, basculent parfois sur des planches plus ambitieuses et colorées, donnant un côté enfantin à l’ensemble, malgré la présence de moments plus graves abordant le deuil, la maladie, le spleen, la difficulté à s’émanciper pour une jeune fille.
On se laisse emporter par la lenteur du récit, collant plutôt bien avec la mélancolie qui s’empare parfois de Charity, même si certains passages peuvent paraître un peu longuets.

Ce Miss Charity – Le petit théâtre de la vie clôture bien ce diptyque adaptant le roman éponyme de M.-A. Murail. Le quotidien de cette jeune fille de bonnes familles tentant de concilier ses rêves et ses souffrances intérieures, inspiré par la vie de l’illustratrice et écrivaine londonienne Beatrix Potter, prend joliment vie à travers le dessin d’Anne Montel et les dialogues de Loïc Clément.

Par V. DEGACHE, le 13 février 2023

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