MISS OCTOBRE
Playmate 1961

Un meurtre sordide est commis à Los Angeles, bientôt suivi par un autre. Les deux crimes ont en commun d’avoir pour victimes deux jeunes femmes dont l’assassin à mis macabrement en scène les cadavres, laissant en commentaire : Miss janvier, Miss Février
Dans la même ville, Viktor, une jeune femme qui a été victime d’une tentative de viol souffre d’un traumatisme qui l’a rendue sourde. Devant l’absence totale de progrès de la police sur l’enquête, elle décide de prendre les choses en main.

Par olivier, le 24 septembre 2012

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Notre avis sur MISS OCTOBRE #1 – Playmate 1961

Dés les premières pages, l’ambiance est posée par ces photographies qui nous replongent dans l’Amérique des années soixante et un Los Angeles coté fric, grandes villas et hommes de pouvoir.
Viktor se souvient d’avoir été victime d’une agression sexuelle, alors que son violeur est sur le point de parvenir à ses fins, elle reçoit un violent coup sur la tête qui la plonge dans l’inconscience. Lorsqu’elle se réveille, elle a perdu l’usage de la parole et n’a pratiquement plus de souvenirs de ce qui s’est passé.
Aucune trace de son agresseur, plus le temps passe et plus elle se persuade que la police se désintéresse totalement de son cas. De tous les sentiments qu’elle pourrait éprouver, c’est la colère, froide, disciplinée qui l’emporte. Décidée à savoir par tous les moyens ce qui s’est passé cette nuit là, elle engage une enquêtrice privée et, pour la payer, elle devient une cambrioleuse de haut vol.
Pour ce qui est des enquêteurs, elle n’a pas tout à fait tort, les services de police sont sur les dents : un serial killer sévit en ville, il a déjà assassiné deux jeunes femme mettant en scène leurs cadavres sanglants dans des postures érotiques qu’il photographie et dont il laisse les photos pour les inspecteurs de la criminelle avec pour tout commentaire : Miss janvier, Miss février.
A la brigade, l’animosité entre les inspecteurs Clegg et Samson se fait de plus en plus violente. Alors que Clegg est chargé de l’enquête sur le tueur, Samson se voit délégué l’enquête sur le vol de rares et précieuses antiquités africaines.
Entre ces deux affaires un point de rencontre, le mois d’octobre.
Stephen Desberg se lance avec brio dans le polar noir. Au fil d’un scénario au suspens parfaitement maitrisé, il nous livre une intrigue à la construction millimétrée qui nous fait entrer par petites touches dans l’intimité des protagonistes.
Il rend presque palpable la tension qui règne dans la ville et les émotions qui, au dessus de l’intellect, gouvernent les personnages sont très habilement utilisées.
Il y a du sang, du sexe, de l’amour, de l’ambition, toute une vie réelle et crédible.
Les personnages sont tout simplement humains.
Le dessin réaliste d’Alain Queireix est d’une lisibilité remarquable, toute la gestuelle des acteurs exprime leurs sentiments, leurs envies, leurs angoisses. Les scènes s’enchainent avec fluidité et entrainent le lecteur dans ce cloaque où vertu et vice sont étrangement proches.
Son trait sensuel apporte aux personnages plus qu’une profondeur et, c’est tout particulièrement sensible dans ses portraits, dans ses regards il leur insuffle un réel souffle de vie qui implique totalement le lecteur.

Sous la très belle couverture se développe le premier volet de cette nouvelle série dont les développements ont à coup sur beaucoup de surprises à nous réserver.

Par Olivier, le 24 septembre 2012

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