MISSION OSIRAK
La bombe de Saddam

1978. Des tractations ont lieu dans certaines capitales du monde arabe et dans un hôtel de Paris. Les irakiens négocient avec la France l’achat de deux centrales nucléaires. Saddam Hussein pense se pourvoir de la bombe atomique et ainsi, détruire Israël. Les services secrets israeliens ne voient pas cela d’un bon oeil, ils mettent tout en place pour empêcher que ces installations voient le jour.
Au même moment, à Fort Worth au Texas. L’usine General Dynamics. Le capitaine Dov Nathan, officier-pilote de la Force Aérienne Israelienne, héros de la guerre des Six Jours, assiste au vol du F-16 Fighting, il sait qu’il faudrait équiper l’aviation de ce type d’avions…

 

Par berthold, le 15 juillet 2015

Notre avis sur MISSION OSIRAK #1 – La bombe de Saddam

La Bombe de Saddam est le premier volet du dyptique Mission Osirak.
Avec ce récit , l’ancien reporter, Jean-Claude Bartoll, nous raconte un épisode peu connu, qui s’est pourtant déroulé il n’y a pas si longtemps que ça, au début des années 80.
Cette année-là, au mois de juin, l’aviation israelienne a attaqué et détruit la seule centrale nucléaire en Irak, sous raison preventive.

On comprend pourquoi le sujet a tant plu au scénariste. Il y a la du potentiel pour en faire un thriller de grande qualité.
D’ailleurs, quand j’ai lu ce premier tome, que j’ai vu comment il est construit, j’ai eu l’impression de voir ses films des années 70 où les réalisateurs dénonçaient des faits réels et parfois méconnus du grand public.
Et quand nous voyons aussi ce que Bartoll a fait sur la série 9/11 puis La Traque, nous savons que nous ne risquons pas d’être déçu.

Chez Bartoll, tout est documenté, recherché, détaillé, il sait mettre en forme pour nous offrir un thriller efficace servi par un suspense insoutenable qui nous donne envie de découvrir la suite.
Avec Mission Osirak, il présente les personnages principaux, puis le contexte politique de l’époque, il place petit à petit l’action du récit. Nous suivons alors un pilote israelien qui découvre et se forme sur le F-16 Lightning. Nous comprenons que cet homme, héros de la Guerre des six jours, va jouer un rôle important dans la suite de l’intrigue. Nous suivons ensuite differents agents des services secrets, découvrant le double jeu de certains d’entre eux. Mais, c’est surtout ceux du Mossad que nous voyons en action. Tout cela est bien retranscrit, très bien détaillé. Nous y croisons diverses personnalités politiques bien connues comme Chirac, Barre ou encore Saddam Hussein.
Jean-Claude Bartoll montre son talent et prouve qu’il est un maître dans la façon d’ultiliser la géopolotique.

Il a su se trouver le dessinateur idéal pour ce genre de récit : Ramon Rosanas. Certains d’entre vous l’ont découvert sur Fraternités (Delcourt) ou sur le tome 4 de WW2 (Dargaud) ou comme dernièrement le Ant-Man de Marvel (dont la traduction française vient d’être publiée chez Panini ce mois-ci).
Sur Mission Osirak, il réalise un travail parfait, précis et efficace. Il fait d’excellente reconstitution de l’époque des années fin 70, début 80. Vous y retrouverez l’ambiance, les vêtements ou encore certaines voitures de l’époque. Il donne le bon rythme. Il sait donner les bonnes expressions aux personnages et surtout, il nous offre de très belles scènes d’aviation comme avec le vol du F-16…

D’ailleurs, au vu de ce travail, je ne comprends pas pourquoi l’éditeur n’a pas proposé à ce duo : Bartoll/Rosanas une reprise de Tanguy & Laverdure. Le contexte se prêtant bien à de nouvelles aventures des Chevaliers du Ciel et le talent de Bartoll pour les mettre dans des situations difficiles que nous pouvons voir dernièrement dans le monde.

Bien sûr, nous pouvons rêver sur ces aventures là. Mais en attendant, je vous recommande fortement ce Mission Osirak, nouveau titre, qui dès ce premier tome, saura vous séduire et donner l’envie de lire la suite. Une excellente docu-BD, un très bon thriller à ne pas manquer ce mois-ci !

Par BERTHOLD, le 15 juillet 2015

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