Moby Dick

Moby Dick est un roman d’Herman Melville, un roman unique en son genre qu’il a écrit entre 1850 et 1851. Dans ce livre, Melville raconte la vie des "chasseurs" de baleines, en s’inspirant d’un fait réel, le naufrage du baleinier Essex, qui coula en 1820, en heurtant un cachalot.
Depuis, ce roman a marqué de nombreuses générations de lecteurs. Avec l’âge, le chef d’oeuvre de Melville n’a pas pris une ride. Cette oeuvre a connu de nombreuses adaptations cinématographiques dont la plus célèbre reste tout de même celle de John Huston en 1956. La bande dessinée n’est pas en reste puisque l’oeuvre a aussi connu diverses adaptations dont la dernière en date est celle de Chabouté chez Vents d’Ouest. Ce mois-ci, dans sa collection Noctambule, l’éditeur Soleil en propose une libre adaptation par Alary (Silas Corey) et Jouvray (Lincoln).

Jouvray réalise ici un travail remarquable, réussissant à faire sortir en 120 pages l’essentiel du roman de Melville. Il nous embarque à bord du Pequod dès les premières pages. Oui, il y a toujours la fameuse scène de l’auberge lorsqu’Ishmael fait connaissance avec Queequeg, puis celle du sermon à l’église. Avant de faire connaissance avec Achab…
Jouvray nous présente des personnages très forts, leur laissant les caractères spécifiques. Il donne du rythme à son récit pour que lecteur ne s’ennuie pas une seconde. C’est vrai qu’il a édulcoré certaines scènes, mais cela ne gêne en rien la façon dont nous allons apprécier cette adaptation. Les amateurs de récits maritimes, d’aventures en mer seront aux anges avec cette lecture.

Pierre Alary, avec son style, réussit à rendre des planches superbes. Il rend un très bel hommage aussi au livre de Melville en faisant ressortir l’atmosphère particulière de ce récit. Déjà, la couverture est superbe. Le dessinateur donne aussi de bonnes gueules à ses héros. Ils ont de belles trognes de marins ! Queegueg est impressionnant tout comme Achab qui donne froid dans le dos. Les scènes de mer sont très belles et réussies. Nous voyons qu’Alary est très à l’aise dans cet univers. Il s’occupe aussi des couleurs utilisant des teintes particulières pour conférer cette ambiance particulière qui ressort de cette lecture.

Le Moby Dick d’Alary et Jouvray est une magnifique adaptation. Même en connaissant l’histoire par coeur, les auteurs arrivent à nous séduire, à nous passionner pour cette chasse à la baleine blanche et à nous faire passer un très bon moment. Si vous ne connaissez pas encore l’oeuvre de Melville, c’est là une bonne occasion de vous y plonger.
Une oeuvre à ne pas rater ce mois-ci.

Par BERTHOLD, le 13 avril 2014