Moi, Fadi, le frère volé
Tome 1 : 1986-1994

Riad, Yahya et Fadi mènent une vie tranquille en Bretagne, avec une mère aimante. Mais un jour, le père fait un retour inattendu dans le foyer des Sattouf, et le climat se tend immédiatement entre les deux époux. Sans prévenir ou demander une quelconque autorisation, le paternel décide d’enlever Fadi et de retourner dans sa famille, en Syrie. Débute alors, pour le jeune garçon, une toute nouvelle vie, loin de ses frères et de sa maman.

Par v-degache, le 23 octobre 2024

Notre avis sur Moi, Fadi, le frère volé #1 – Tome 1 : 1986-1994

On ne présente désormais plus Riad Sattouf, succès de L’Arabe du futur oblige ! Série vendue à plus de trois millions d’exemplaires et traduite en vingt-trois langues (chiffres de l’éditeur), elle racontait en six tomes l’enfance et l’adolescence de l’auteur de Pascal Brutal, fils aîné d’une mère française et d’un père syrien.

Depuis, celui qui est aussi réalisateur (Les beaux gosses, Jacky au royaume des filles), a continué à truster le classement des meilleures ventes de livres avec Les cahiers d’Esther ou Le jeune acteur, mais il opère ici un surprenant retour à cette saga familiale en débutant une nouvelle série : Moi, Fadi, le frère volé, éditée par sa propre structure, Les Livres du futur ! Sorte de spin-off à L’Arabe du futur, on y suit Fadi, petit frère de l’auteur, qui va être kidnappé par leur père et ramené en Syrie, sans que sa mère en soit avertie. Cette parenthèse s’insérant dans la série-mère s’appuie sur des entretiens réalisés par Riad Sattouf avec son frère en 2011 et 2012. On y questionne donc une nouvelle fois la mémoire d’un passé parfois douloureux, mais c’est par le regard du frère que l’on aborde cette nouvelle aventure !

Ce premier tome couvre la période 1986-1994 et nous emmène de la Bretagne à la Syrie d’Hafez el-Assad. On retrouve bien sûr le talent de conteur de R. Sattouf, avec son humour omniprésent même dans des moments pas franchement folichons, sans non plus brosser un tableau idéalisé du Proche-Orient, n’hésitant par exemple pas à évoquer l’antisémitisme qui imprègne la société syrienne. On se laisse à nouveau prendre par le récit, et les 136 pages sont (trop) vite dévorées. Le graphisme des personnages est un peu plus poussé que dans L’Arabe du futur, et le jaune, tirant sur le rouge en fin d’ouvrage, donne une unité de couleur, et d’atmosphère, différentes des derniers tomes, où le bleu prédominait.

N’hésitez pas à poursuivre cette incroyable odyssée familiale avec Fadi, ou tout simplement à la prendre en cours de route car Moi, Fadi, le frère volé, peut tout à fait se lire indépendamment de L’Arabe du futur !

Un récit prenant, intime et passionnant !

Par V. DEGACHE, le 23 octobre 2024

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