Moments d'égarement

Alors vraiment, je n’ai pas tout lu !
Simplement parce que ce livre se découvre petit à petit, sans se précipiter. On prend une page au hasard et on entre dans un musée, on regarde les bus dans la rue, on suit les yeux de Patrice Leconte !
Autant être honnète jusqu’au bout, je ne suis pas un fan acharné de ses films, je n’entrerais pas dans les détails ici, car ça n’est pas le lieu, néanmoins j’ai complètement fondu pour ces textes, ces petits « moments d’égarement » que nous connaissons tous en nous baladant ! Il a tout construit de la même façon : Deux lignes d’intro, il resitue la scène, le texte et il conclue par une sorte de morale style « on dira ce qu’on veut, mais les hommes sont… ». Cette structure permet de rythmer inlassablement ce livre, le tout nappé dans de l’humour, de la tendresse et de la finesse (je vous conseille le texte sur le miroir que j’aime beaucoup) !
Les dessins de Blutch, quoique très efficaces, sont néanmoins trop succints à mes yeux, on sent qu’il ne s’est pas super fatigué, vite fait, zou ! Du coup on n’y prète pas beaucoup d’attention et ça permet de plus se plonger dans l’écriture ! Bon, n’exagérons pas, il y en a qui sont superbes, évidemment, mais dans l’ensemble, ils ne vont pas passer à la postérité !

Alors « Moments d’égarement » est un livre qui, comme le dit Geluck, le directeur de cette collection, « peut être un cadeau idéal ». On s’en délecte petit à petit, tranquillement, mais surtout on a envie de le partager.
Venez vous asseoir avec moi, vous prendrez bien une tasse vous aussi ! Lisons ensemble… « Un jour, je n’avais rien de spécial à faire…

Par FredGri, le 30 novembre 2003