Mon frère, le fou

Au début, il y a deux frères pêcheurs, le premier, Gaèl, qui a beaucoup de chance, qui a même la réputation d’être le meilleur pêcheur de la côté bretonne, mais Gaèl a un secret, pour l’aider il a un Fou de bassan qui le guide, lui montre les bans de poissons et le reste c’est de l’opportunité. Ensuite il y a le second frère, Joël, il est différent de son frère, moins travailleur, il préfère passer son temps dans les bars à draguer les minettes et c’est peut-être pour ça qu’il ne supporte pas ce frangin plein de chance. Entre les deux ça n’est pas la guerre mais pas loin !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Mon frère, le fou

Séra nous livre ici un album plein de lenteur, ou les choses se déroulent tranquillement, ça n’est qu’au bout d’un certain nombre de page que nous devinons ce qui oppose ces deux frères, ce qui s’est immiscé entre eux deux, ce qui a progressivement bouffé leur relation, est ce leur mère ? Leur différence ? ou simplement le fait qu’ils soient frère ? Séra ne perd pas son temps à réellement vouloir trouver des réponses à ces questions, il se contente de les observer, de laisser le temps s’écouler. Et cette histoire a des reflets d’universalité, les deux frères ennemis, une femme qui se glisse entre les deux, une sorte d’intervention divine (l’oiseau apparaissant comme un cadeau du ciel), une mère omniprésente… Mais Séra y rajoute une matière incroyable, que ça soit dans l’air, dans les embruns, qu’il s’agisse de cet oiseau ou tout simplement de ces magnifiques coups de pinceau, nous pénétrons dans ces pages et nous nous laissons entraîner.
L’histoire n’est en soi pas extraordinaire mais c’est le regard de Séra qui l’est.

Par FredGri, le 10 mai 2009

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