Mon voisin le Père Noël

Monsieur Claus, largement imbibé d’alcool, est raccompagné chez lui par Georges son voisin de palier qui l’a retrouvé dans l’escalier.
Claus réussit à entrainer George chez lui afin de lui raconter sa vie, et surtout lui avouer qu’il est le vrai Père Noël. C’est pendant la seconde guerre mondiale, alors qu’il était jeune résistant et qu’il était torturé par la Gestapo qu’il a donné les noms des membres de son organisation. Alors qu’il a la vie sauve, Claus voit tous ces amis fusillés par l’ennemi. Afin de racheter sa faute il accepte la proposition du Père Noël : le remplacer!

Par aub, le 1 janvier 2001

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3 avis sur Mon voisin le Père Noël

Très tenté par l’achat de cet album pendant la période des fêtes, je dois bien avouer que tous les échos positifs qui me sont venus à l’oreille n’ont fait qu’accentuer ma curiosité et m’ont poussé à l’acheter.
Bien m’en a pris car vraiment cet album est de qualité aussi bien de par son dessin que son histoire.
Le trait de dessin de Béatrice Tillier est vraiment superbe, et les couleurs tout aussi magnifiques. J’ai eu à plusieurs reprises l’impression de lire "Le pouvoir des innocents" de Hirn et Brunschwing, car le trait et les couleurs sont sensiblement identiques, surtout les personnages. Mais bon, il faut quand même ne pas s’arrêter à cette observation car le dessin de Béatrice reste tout de même vraiment bien à elle, et loin de moi l’idée qu’elle aurait copié.

Du côté du scénario, c’est là aussi une pure merveille. L’histoire originale de cet homme qui se prend pour le Père Noël est vraiment rondement menée par Philippe Bonifay. La sensibilité des personnages mélangée à l’horreur et l’abomination de leur histoire fait de cet album est ouvrage à lire sans aucune retenue.
Je ne peux que le conseiller tout de même qu’à des lecteurs mûrs, car il n’en reste pas moins que l’histoire est dure et pénible.

J’ai refermé pour ma part cet album avec quelques frissons.
Sans aucun doute, voilà un album qui ne laisse pas indifférent, et qui va continuer à faire parler de lui.

A lire.

Par AUB, le 7 janvier 2006

Béatrice Tillier, auto-surnommée Fée Béatrice,  dû à la création de la série « Fées et tendre automate » chez Vents d’Ouest, au dessin, et Philippe Bonifay, créateur d’histoires fortes et abouties, au scénario, se réunissent et réalisent un album au titre évocateur de rêveries. Sans aucun doute, nous allons découvrir une belle histoire de noël.

La couverture sombre ne laisse pourtant pas présager le meilleur. Après la lecture des premières pages, le ton sec du récit, le dessin au trait épais et les couleurs dures n’engagent plus franchement à cette idée que nous avions de lire un conte.
Le dessin est très joli et le style réaliste et précis détermine des personnalités fortes sans compromis. Le ton de plus en plus noir de cette histoire au fur et à mesure de la lecture, est soutenu par une sorte de fixation de l’image, au mouvement lent voire figé parfois, à la façon des cartes postales envoyées à nos proches. Terminé le cadeau de noël, plus d’illusion possible ! Nous sommes en face d’un récit sombre où se croisent des personnages peu engageants, plongeant dans la folie ou ayant commis des crimes.

L’indulgence n’est pas de mise mais un peu de chemin de traverse ne fait de mal à personne alors pourquoi ne pas endosser un costume salvateur comme celui du Père Noël et hop l’affaire est faite. On expie ses fautes et on se réserve une place au paradis ! Pourquoi pas ?

Au final, cet album est une belle réalisation au dessin soigné mais qui laisse l’étrange sensation qu’il manque quelque chose. A découvrir pour les fidèles de Philippe Bonifay qui ne démérite pas et qui s’octroie un clin d’œil solidaire pour sa série « Pirates » qui s’arrête, et pour les fans de Béatrice Tillier.
J’ajoute que cet album est assez violent et qu’il ne s’adresse pas aux jeunes lecteurs.

Par MARIE, le 11 janvier 2006

J’avais envie de lire cet album depuis longtemps, tout d’abord parce que les dessins de Béatrice Tillier sont de plus en plus beau, c’est incroyable de glisser dans chaque plan comme ça, de suivre les mouvements et d’observer ces visages hyper expressif, du très très grand art. De plus je retrouvais la plume de Philippe Bonifay, ici particulièrement inspiré, tout en délicatesse.
Cependant,
Oui, cependant, je trouve que le parallèle entre les "crimes" commis par nos deux compères, est un peu maladroit. Je veux dire que d’un côté on a un homme torturé qui trahi, et de l’autre on a un geste abjecte qui ne mérite réellement aucune rédemption. Du coup, la fin me laisse un peu perplexe, comme si la morale de cette histoire me semblait déplacée, comme si, finalement elle venait rayer la poésie qui se dégage de beaucoup de scènes dans cet album !
Un album qui m’a beaucoup plu, qui trône dans ma petite collection, avec fierté, mais qui me laisse un arrière goût amer !

Par FredGri, le 26 novembre 2008

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