MONDE DE MALIANG (LE)
La flûte
Grâce au pinceau magique que lui a remis un vieil homme lors d’un concours de dessin, le jeune Maliang a trouvé refuge, avec son grand-père et Tao, son rat géant, sur la montagne d’or qui l’a créée. En ce lieu perdu au milieu de la mer océane, le garçon peut jouir d’une quiétude qui sied à son âge et également à sa créativité artistique. Malheureusement, le métal précieux de sa montagne suscite bien des tentations de la part de l’ignoble gouverneur Tsai Shen et également de l’empereur Shaka-Nyorai lui-même. Compte tenu du péril qui ne manque pas de se traduire par l’arrivée d’une impressionnante armada de navire, Maliang, son grand-père et son rat se doivent de fuir non sans provoquer le courroux de leurs poursuivants. Où peuvent-ils bien aller ? A leur ancien village sous peine de subir la curiosité de leurs pairs et les mettre en danger ? Ou, ne vaudrait-il pas mieux de se réfugier à la capitale pour mieux se fondre dans la masse populeuse ? A l’évidence, c’est mal évaluer la ténacité exacerbée de leurs poursuivants !
Par phibes, le 1 juin 2011
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Notre avis sur MONDE DE MALIANG (LE) #2 – La flûte
Maliang, le petit bûcheron doté d’un ustensile magique (le pinceau) revient dans la suite de ses péripéties. Dirigé en premier lieu par Liu Yang, ce héros tout en sensibilité se voit cette fois-ci pris en main, scénaristiquement parlant, par le duo indissociable constitué par Fuat Erkol et Christian Simon (Lenny Valentino, Awrah, La marque du démon). Fort de ce renforcement de l’équipe, Maliang repart de plus belle dans une équipée forcée par la convoitise de malfaisants personnages.
Ce deuxième tome possède toutes les caractéristiques d’un conte traditionnel aux senteurs orientales. Son onirisme environnant, son exotisme, ses ambiances sino médiévales, sa thématique liée à l’opposition déséquilibrée entre un enfant frêle mais non dénué d’inventivité et des adultes caractériellement puissants, ambitieux et peu scrupuleux (opposition sempiternelle du gentil et des méchants), sa magie des mots et des objets, sa sagesse, font que le plus jeune des lecteurs tout comme son aîné, pourront être transportés par cette aventure.
La Flûte se veut être un récit enchanté et enchanteur. L’équipée à laquelle Maliang nous invite se révèle certes terrible de par la malfaisance adulte mais empreinte d’une poésie, d’une sagesse inhérente à l’orient dont le lecteur peut humer délicatement les arômes. Considérant l’âge du héros, la violence gestuelle et verbale est bannie laissant place à des réactions anti-conflictuelles, de fuite perpétuelle sans réel affrontement. Les bons sentiments (l’amour des siens, le sens du partage, la confiance…) sont pléthores, renforcés par une nouvelle rencontre, celle de Jiao qui va être à l’origine de l’affermissement de la magie ambiante.
Il ne fait aucun doute que la qualité du dessin de Liu Yang dans son ensemble (trait + colorisation) est un véritable appel au voyage imaginaire. Son sens exemplaire du détail, sa quête du fantastique exotique, concourt à mettre en exergue des personnages bien convaincants de par leurs attitudes et des décors dépaysants d’une grande beauté. Ce dessinateur maîtrise tout particulièrement les expressions juvéniles qu’il sait rendre subtilement croquantes, émotionnellement compatissantes, dans des élans de générosité picturale remarquables.
Un très bel album s’inscrivant dans la thématique conventionnelle du conte oriental qui ravira petits et grands et qui promet une suite enchantée.
Par Phibes, le 12 juin 2011
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