MONDES ÉLECTRIQUES (LES)
Amélia

Ce troisième volume conclue ce passionnant triptyque qui nous a embarqué dans les rues de Londres envahies par des hordes d’adultes zombifiés aux ordres d’étranges créatures télépathes. Plus on avance au fil des volumes, plus la tension monte et en parallèle, plus le désespoir s’installe devant une situation à première vue sans issue.

Christophe Alliel nous a parfaitement mené par le bout du nez dans une intrigue extrêmement bien gérée, avec une écriture fluide et très rythmée. Certes, on reste dans une lecture qui s’adresse à un public d’ado, mais il se dégage de ces planches un langage universel qui touche toutes les générations. Regarder ces enfants tenter de s’organiser comme une micro-société, recréer involontairement la hiérarchie d’avant et se rendre compte que finalement, qu’importe l’âge, les schémas se retrouvent immanquablement… C’est intéressant.
Toutefois, le scénario reste très transparent aussi. Il n’est ici pas question de grands discours sur le monde qui nous entoure, juste d’une situation d’urgence ou chacun doit survivre au jour le jour. Et sur ce point, Christophe Alliel est plutôt adroit dans le déroulé de son histoire. Il alterne trois trames narratives en même temps, dose ses effets et même si la fin aurait mérité d’être plus développée, on est pris aux tripes du début à la fin.

Les personnages sont attachants, très naturels, avec un vrai coup de cœur pour le trio familial Jason, Louise et leur mère qui ne perd pas espoir, qui vont tout faire pour se retrouver.

Trois albums magnifiquement mis en images qui devraient beaucoup plaire à tous ceux qui aiment glisser dans du post apocalyptique tendu, mais captivant.

Par FredGri, le 18 septembre 2024