MORT DU CHASSEUR (LA)
Le bourreau et le cercueil
Kraven est usé, il se sent vieux mais il a aussi le sentiment qu’il ne s’est pas complètement accomplit. Depuis tant d’années Spiderman le nargue, le ridiculise et d’un simple combat avec un adversaire Kraven en a fait une obsession, une obsession qui le pousse à affronter une dernière fois l’homme araignée, à le droguer, à le capturer et surtout, à l’enterrer vivant… le chasseur va alors se réapproprier le costume et la mission de son ennemi…
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
2876950561
Notre avis sur MORT DU CHASSEUR (LA) #1 – Le bourreau et le cercueil
Vous voyez, quand j’ai commencé à lire des comics, je me suis vite habitué à ces histoires somme toute assez linéaires, très manichéennes, faites avant tout pour des ados, et cela me convenait bien ! A la fin des années 80, les auteurs se sont alors penchés vers une approche plus "réaliste", on peut en penser ce que l’on veut, que ça ne correspondait plus à l’âme des comics ou je ne sais quoi d’aussi rétrograde mais en tout cas on a vu émerger quelques uns des plus grands chef d’oeuvre de la BD à cette occasion !
Parmi ces bijoux je tenais à parler de cette "saga" : Kraven the last hunt !
J M DeMatteis a voulu redéfinir ce personnage en le rendant nettement plus charismatique et absolutiste que dans ses précédentes interventions, c’est un chasseur avant tout et son rapport avec Spiderman n’est plus simplement un rapport avec un adversaire, ni mêma avec une proie, on a le sentiment qu’il affronte davantage son alter ego, sa nemesis absolue. Ainsi pour aller jusqu’au bout de son parcourt il doit vaincre et assimiler cet ennemi. Dans les comics habituels le rapport entre les adversaires est bien plus basique, pas de réelle prise de conscience, le but avoué étant de battre l’ennemi et de devenir le maître de quelque chose genre la ville, le pays ou le monde, ici c’est tout autre chose…
D’autant que l’écriture de DeMatteis est magnifique (rappelez vous nous lui devons déjà Blood, Moonshadow, Cap America etc.), il donne une voix différente à chacun des protagonistes (d’où une typo et une couleur différentes aussi), et peut ainsi amener des points de vue, des monologues intérieurs très personnalisés. Je n’ai que très rarement vu ce genre d’approche jusqu’ici ! De la très grande écriture !
Aux dessins on retrouve un Zeck (encré par McLeod alors en pleine forme !) tout juste sorti de Secret War, de Captain America et près de se lancer sur Punisher ! Son trait est très souple, dynamique et vraiment on al’impression que les formes glissent dans la page, c’est superbe !
Une histoire qui marqua pas mal de lecteurs à sa sortie en 88, et qui devrait encore trouver de nombreux fans, je le pense !
Très fortement conseillé.
Par FredGri, le 29 janvier 2007
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