Mortes saisons
Deux récits dans cet album.
Le premier "Hiver 51" nous présente cinq individus qui un jour découvrent, en se levant, que les habitants de la ville sont figés, l’œil vide. Ils tentent bien de les protéger contre la neige et le froid, mais rien n’y fait, c’est petit à petit l’hécatombe… Le second "Été 60" nous présente M. Carbot, un comptable qui se rend compte qu’autour de lui se multiplient les catastrophes et les bâtiments qui se détruisent les uns après les autres. Il croit comprendre qu’un certain Norman Stern pourrait être au cœur de ces phénomènes, il décide de le suivre…
Par fredgri, le 14 octobre 2015
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782800111612
Notre avis sur Mortes saisons
Deuxième volume de la collection Berthet qu’anima au début des années 80 Dupuis et qui donna l’occasion à Philippe Berthet de collaborer avec ses amis, comme Foerster, Cossu, Bocquet, Rivière ou Andrieu. Ces albums (sept au total) sont de très agréables moments de lecture, concentrés soit sur des one-shot soit sur des mini récits rassemblés en un album !
Pour le coup, l’artiste est rejoint par un autre grand auteur, Andréas qui cette fois va scénariser les deux récits !
Bien sur on retrouve ce sens de l’étrange, très habile et imprégné d’un second niveau de lecture plus profond. Toutefois on se laisse assez facilement emporter par ces deux histoires qui nous entraînent dans des univers bizarres, proche d’un épisode de La Quatrième Dimension.
Dans "Hiver 51", les personnages ne comprennent pas ce qui leur arrive et le scénariste ne propose pas non plus de piste pour décoder complètement ce que nous lisons. D’un autre côté, certes c’est intrigant, mais c’est avant tout captivant. On tente de saisir les indices qui peuvent éventuellement pointer du nez, par-ci par-là… Mais je pense qu’il faut aussi laisser au récit cette part de fantastique insaisissable qui fait tout son charme étrange !
Pour "Été 60", c’est plus primaire. On a tout ce qu’il faut sous le nez pour comprendre ce qu’il y a à saisir. Il reste des éléments énigmatiques, mais ils ne gênent en rien la lecture…
Berthet en est à ses débuts, mais déjà son style est très affirmé. Il aime les atmosphères rétro, les vêtements amples, les belles américaines rutilantes. Il n’a pas encore ce style bourré de charme qui éclatera dans Pin-up, mais cela reste vraiment du très bon boulot !
Je vous conseille de redécouvrir cet auteur au travers de cette très belle collection qui installa le succès de cet artiste assez discret !
Par FredGri, le 14 octobre 2015