Mother

Un jeune peintre talentueux est interné dans un asile. On apprend peu à peu, par des flash back, ce qui l’a conduit ici. Et sa mère, toujours tellement présente.

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Mother

Sorel est à la fois scénariste et dessinateur de ce one shot. Cet album est sans doute très personnel. Et c’est une réussite (à croire que tout ce que fait Sorel est bien…).
L’auteur nous fait pénétrer dans l’esprit d’un homme de façon impressionnante. L’utilisation des couleurs, et notamment dans les flash-back est parfaite.
Ne vous attendez pas à refermez cet album avec des certitudes…On ne sait trop ce qui est réel, ce qui ne l’est pas, beaucoup de doutes, un brin de fantastique, beaucoup de psychoses. Bref, un album terriblement humain.

Par Gdseb, le 2 décembre 2002

L’antre de l’atelier du peintre est comme son cerveau.. déchiré et brûlant de fièvre et de folie.
Entre le désir de peindre et la contrainte, peu d’espace.. Et cet espace est occupé par une mère autoritaire et manipulatrice. Avec « Mother » on assiste, hypnotisé, au syndrome de la mère castratrice dans toute sa splendeur mais poussé à son paroxysme. On découvre l’image d’une femme possessive jusqu’à vouloir s’approprier la volonté et l’imaginaire de son propre fils.
Elle le modèle et le pousse à livrer l’intérieur de son âme à en devenir transparent… et de flamboyant, le tableau devient pâle, et de gigantesque et imposante, l’œuvre se déchire et disparaît par lambeaux de toile, de papier rouge puis rose, puis chair, puis inexistante.
Guillaume Sorel dépeint une œuvre dure atteignant un point sensible du génie et de la création : la folie.
Le style est exubérant et chaud et la narration, pressante, évite la lassitude et maintient un suspense angoissant. Cette bande dessinée est douée de beaucoup de qualités. Elle se lit vite mais elle se relit vite aussi.
L’album est assez marquant et assez exceptionnel d’un point de vue graphique et narratif mais assez glauque du point du vue du thème. Il fait évidemment penser à des génies comme Van Gogh mais aussi Rimbaud.
Ce récit plutôt violent, à ne pas mettre entre toutes les mains, est à découvrir indiscutablement.

Par MARIE, le 22 mars 2005

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