MOURIR SUR SEINE
T1/2

 
Le spectacle que les bateaux offraient lors de la Grande Armada de Rouen était grandiose et, ce jour-là, les badauds eurent même droit à un bonus inattendu lorsque, du haut d’un mât d’un voilier mexicain, un marin a exécuté un mémorable plongeon !

Le lendemain matin, le bellâtre allait encore faire parler de lui, mais pas pour les mêmes raisons : et pour cause, il a été retrouvé mort sur un quai, poignardé et brûlé…

La journaliste Maline Abruzze a immédiatement été mise sur l’affaire qui, loin de s’apparenter à un banal fait divers, allait la lancer dans une véritable enquête pour laquelle le déchiffrage de codes, des connaissances historiques et une bonne dose d’investissement personnel allaient être nécessaires…
 

Par sylvestre, le 16 décembre 2018

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Notre avis sur MOURIR SUR SEINE #1 – T1/2

 
Michel Bussi est un prolifique auteur français de romans. Son oeuvre est traduite en plusieurs dizaines de langues et les droits de certains de ses titres ont déjà été vendus pour le cinéma ou la télévision. Aucun de ses romans n’avait par contre jamais, jusque-là, été transposé en bandes dessinées mais c’est aujourd’hui chose faite aux éditions Petit à Petit grâce au scénariste Gaët’s et au dessinateur italien Salvo qui auront livré en cette fin d’année 2018 ce tome 1 du diptyque adaptant le polar de Bussi intitulé Mourir sur Seine ; avant la sortie du tome 2 annoncée elle pour juin 2019.

Sur 75 pages voyant alterner planches de BD et intermèdes culturels permettant au lecteur de mieux comprendre un contexte autrement développé dans le roman, on découvre la vision que proposent Gaët’s et Salvo d’un roman qui se déroule principalement à Rouen, la ville où vit Michel Bussi, sur fond de Grande Armada. Cette manifestation bien connue rassemble chaque fois d’innombrables spectateurs, locaux et touristes. Elle accueille également les équipages des nombreux bateaux venus des quatre coins du monde pour parader lors de l’événement. Autant dire que ça fait du monde, de la couleur, et l’ambiance idéale pour qu’un crime ne dévoile pas tout de suite tous ses secrets !

Le dessinateur Salvo signe ici sa première bande dessinée. Son style graphique n’égale pas encore celui des maîtres italiens du neuvième art, il ne cache néanmoins pas ses ambitions et compense ses faiblesses à coups de vignettes autrement plus travaillées que les autres. La colorisation semble aussi parfois un peu "jeune" au niveau de la maîtrise ou de la cohérence d’ensemble, mais Salvo peut montrer qu’il n’a pas peur de s’adapter et de passer souvent de scènes sombres à d’autres beaucoup plus lumineuses. Certaines planches piquent ainsi un peu les yeux, mais le potentiel est manifestement là et ne demande qu’à se parfaire ! Le dessin de l’Italien est cela dit en phase avec le scénario : un scénario recherché qui présente lui aussi quelques déséquilibres, notamment dans l’opposition entre, d’un côté, les parties documentées et historiques qui sont là pour donner de l’épaisseur à l’énigme et, de l’autre, le côté un peu trop "série télé à deux balles" convoquant par exemple ici la journaliste sexy qui n’a pas froid aux yeux, le commissaire caractériel ou encore Ovide qui jouerait le rôle d’un Huggy-les-bons-tuyaux…

Scénario recherché, disais-je. Voire un peu tiré par les cheveux. Mais la fiction n’existe-t-elle pas pour que le lecteur puisse s’échapper dans des histoires aux développements plus ou moins improbables pour peu qu’elles soient un minimum crédibles ?! Si ! Alors, comme à chaque foi slorsqu’il s’agit d’ne adaptation : si vous avez lu le roman, n’hésitez pas à découvrir ce tome premier de sa version BD. Et si vous ne l’avez pas lu, voici une belle occasion de vous approprier ce récit dans sa version graphique ; en attendant de voir si vous êtes partant pour la lecture du roman.
 

Par Sylvestre, le 16 décembre 2018

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