MURENA
Vie des feux

Les auteurs nous auront fait attendre pour découvrir la suite de ce très beau péplum. Près de deux ans et demi nous auront séparés du tome 6. Mais le plaisir de la lecture reste toujours le même une fois remémorées les intrigues précédentes.

Le périple en Gaule aura été de courte durée et, finalement, nous revoici déjà dans la grande cité de Rome, belle mais fragile comme vont le démontrer les feux de l’Histoire. Mêlant toujours réalité et fiction, Dufaux implique Murena et ses ennemis dans l’incendie qui va détruire une grande partie de la ville en 64 après J.C. Le scénariste intègre d’ailleurs parfaitement à son récit le contexte politique et religieux de l’époque, montrant les liens qui s’étaient tissés entre les chrétiens et Néron grâce à son épouse, Poppée.

Nous suivons donc avec plaisir ce nouvel épisode qui constitue une partie du puzzle de ce drame antique. Les feux qui dévorent l’âme de ses héros vont sans doute signer la chute d’un peuple. Des destins terribles qui sont magnifiés par les dessins splendides de Delaby qui nous impressionne par le réalisme de ses planches. Il trouve, pour parfaire cela, un allié de choix en la personne de Petiqueux, qui réalise – une fois encore – une superbe mise en couleur.

Profitons de cette chronique pour vous informer que le hors-série du magazine L’Histoire, dédié à la Rome de Néron, est illustré par les images de Murena. Si ça n’est pas une reconnaissance ça !

Par Legoffe, le 8 novembre 2009

Revoici enfin cette magnifique série dans nos bacs. Plus de 2 ans d’attente cela aurait été un excellent prétexte pour oublier cette série et passer à autre chose… Mais rien n’y fait je suis toujours autant pressé de lire chaque nouveau tome de cette série.

L’intrigue se déroule toujours dans le centenaire après Jésus-Christ mais l’action, contrairement au tome précédent, revient à Rome et laisse la Gaulle pour le moment. Le scénario est fort bien ficelé et mêle avec audace, courage et perspicacité une aventure des plus intéressantes au sein même de l’organisation politique et religieuse de la plus grande cité de cette époque.

Le pari assez risqué de se pencher une fois de plus sur le personnage de Néron et sur ce fameux incendie qui ravagea Rome est toutefois réussi et cela je pense grâce aux dessin splendides de Delaby qui ne nous lasse pas de surprises et de beauté.

Le seul reproche que je saurais faire à cette série consiste en l’immixtion dans les faits historiques d’une part de création par les auteurs. Certes la série a été imaginée comme telle, à mi chemin entre historique et fictif mais pour la plupart des lecteurs l’histoire racontée sera accueillie comme du pain béni et comme la réalité … Ce qu’elle n’est pas !

Par PEK, le 28 mars 2010