MURENA
Les épines
En cet été 64, Rome a été ravagé par un immense incendie. L’esprit de Néron est déjà à la reconstruction. Il veut bâtir une ville encore plus somptueuse, toute dédiée à sa gloire. Mais, avant cela, il lui faut donner au peuple des coupables. La rumeur tendant à accuser les Chrétiens, l’Empereur décide alors de les laisser en pâture à la vindicte populaire, organisant les premiers supplices. Murena, qui connait la vérité et qui sait les Nazaréens innocents, va-t-il laisser faire cela ?
Par legoffe, le 8 juin 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782505016526
Notre avis sur MURENA #9 – Les épines
Le grand incendie de Rome, qui a laissé sa trace dans l’Histoire, est donc maintenant éteint. L’heure sera bientôt à la reconstruction, mais l’Empereur Néron doit d’abord rendre des comptes à son peuple. Les rumeurs ont, en effet, accusé Néron d’avoir lui même organisé cette catastrophe pour construire une ville plus à son image. L’autre rumeur, accusant les Chrétiens, alors vus comme une secte dangereuse par les Romains, va être une cruelle opportunité pour le dirigeant de l’Empire, celle de détourner la vindicte populaire vers d’autres que lui.
C’est donc en respectant scrupuleusement le contexte historique que Jean Dufaux a écrit la suite de cette excellente série. S’il romance, en toute logique, cet épisode de l’Antiquité, il fait toujours attention à bien intégrer les faits de l’époque, et même leurs rumeurs qu’il sait parfaitement exploiter au profit de son scénario.
Tout cela donne un récit passionnant, d’une grande intensité dramatique. Nous assistons à ces nouvelles persécutions, terribles, spectaculaires, des chrétiens. Cette bande dessinée nous rappelle, une fois encore, combien il est facile de trouver, parmi les minorités, des coupables bien pratiques pour calmer la colère du peuple. Si, fort heureusement, les accusés ne sont plus aujourd’hui soumis aux méthodes horribles de Néron, le principe de fond, lui, reste hélas toujours d’actualité.
A l’excellence du scénario répond aussi l’excellence des dessins. Delaby réalise des planches toujours aussi bluffantes. Personnages ou décors antiques sont criants de vérité. Le coloriste, Sébastien Gérard, respecte merveilleusement bien ces graphismes en leur offrant un habit de couleur splendide et des jeux de lumière qui le sont tout autant, captant parfaitement l’ambiance de chaque scène.
Encore une grande réussite !
Par Legoffe, le 8 juin 2013
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