MUSHISHI
Tome 8

La vallée où jaillissent les flots
Ginko est recueilli, en plein hiver, par une famille vivant au cœur d’une montagne. Il découvre à sa grande surprise que, malgré la saison, la rizière donne ses pousses comme si le printemps était déjà arrivé. Ce phénomène est dû à l’activité intense du maître des lieux. L’homme ne s’arrête jamais de travailler et ne dort presque pas. Rien de tout cela ne paraît naturel à Ginko qui y voit l’œuvre du chishio, un mushi qui peut finir par tuer son hôte.

Les profondeurs de l’hiver
Ginko traverse une montagne où l’hiver semble ne pas vouloir partir malgré le printemps. Il soupçonne une anomalie due aux mushis et tente de retrouver le gardien de la montagne pour s’en assurer.

La baie cachée
Une jeune femme entre régulièrement dans une étrange torpeur, le regard vide. Ginko s’en aperçoit lors de son passage devant sa maison. Il prévient son père. C’est un mushi qui la perturbe. Si elle n’est pas guérie rapidement, elle perdra peu à peu l’esprit. Mais l’adolescente n’est pas d’accord pour se faire soigner car, lorsqu’elle entre dans cet état second, elle peut communiquer avec son ancienne nourrice, un être qui lui est cher et qui vit maintenant dans un autre village. Ginko va tenter de la convaincre que cet « avantage » n’est que bien peu de chose par rapport à la valeur qu’elle donne à sa propre vie.

La pluie de la sécheresse
Lorsque Teru, une jeune femme, arrive dans un nouveau lieu, la pluie se met à tomber dès les jours suivants. Une vraie bénédiction lorsque domine la sécheresse, mais cela la condamne aussi à bouger sans cesse afin d’éviter aux habitants des pluies permanentes, aussi néfastes pour les cultures qu’un soleil de plomb. Ginko va tenter de lui venir en aide.

Les herbes de boue
Ginko est sollicité par les habitants d’un village qui voient des sortes de bourgeons pousser sur leurs jambes. Il semblerait qu’ils soient infectés par un mal qui vient de la montagne. Un ancien raconte au mushishi que la tradition veut que les morts soient déposés dans le mont. Les corps disparaissent alors très vite, ce qui fait croire aux villageois que les morts « retournent à la montagne ». Ginko sait qu’il n’en est rien. Il s’agit en fait d’un mushi qui, sous forme de plante, se nourrit des cadavres et les transforme en boue. Si quelqu’un marche dans cette boue, il propage les pousses sur d’autres lieux et il arrive parfois que des bourgeons se développent sur le corps. Il en connaît le remède et l’applique avec succès aux habitants. Mais il découvre un cas mystérieux pour lequel le remède ne fonctionne pas. Ginko y voit le signe d’une sombre histoire.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MUSHISHI #8 – Tome 8

Le huitième tome des nouvelles de Yuki Urushibara reste fidèle à la qualité des précédents volumes. Il s’agit de récits mystérieux qui éveillent notre fibre philosophique et notre imagination. L’être humain y est présenté avec ses faiblesses mais, aussi, avec tout son potentiel de générosité, son envie de vivre ou de survivre.

La plupart des histoires restent donc dans la même veine que d’habitude, à l’exception de la dernière, à la finalité bien plus sombre. L’intrigue elle-même, avec ces bourgeons qui poussent sur les jambes des pauvres villageois, n’est déjà pas des plus ragoûtantes. Mais le drame familial qui se joue en arrière plan n’arrange rien au côté sinistre du récit. Il tranche avec ce que propose habituellement l’auteur.
Ce n’est pas une critique, loin s’en faut. Cela démontre que Urushibara sait aussi parler de la part sombre de l’être humain sans pour autant clore l’histoire sur une morale positive. C’est cela aussi la vie…

Par Legoffe, le 22 juillet 2008

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