MUSHROOM
Tome 1

 
Quand on connaît les séries 6000 et Les oubliés du même auteur Nokuto Koike, on n’est pas surpris de voir la tournure des événements dans ce nouveau manga Mushroom lorsque, très rapidement, dans un univers oppressant et aux côtés d’un groupe au sein duquel les tensions sont vives, de premiers cadavres apparaissent, répugnants.

L’idée de départ est classique : un virus a été importé au Japon et il y fait des ravages. L’idée qui suit est plus originale : le virus en question affecte les humains de manière extraordinaire en les clonant et en mettant en liberté leur double maléfique.

Les premiers spectacles morbides qu’offre ce tome 1 sont dignes d’un maître du thriller horrifique : déformations corporelles, membres ou têtes coupés, sang qui gicle… On est en pleine histoire gore, mais plutôt que de rester dans ce registre ou dans l’épouvante à l’instar d’un La chose ou d’un Braindead au cinéma dont les schémas de départ sont comparables, le récit semble pouvoir s’orienter vers plus de fantastique dès lors qu’on sait que des "nettoyeurs" existent dans cet univers et que celui qui apparaît dans l’histoire est un ado qui fait son job à l’aide d’un sabre ; genre shônen d’action avec combats à la pelle…

Cela dit, la part de réalisme l’emporte encore jusque là et la curiosité du lecteur est titillée par les ahurissantes promesses scénaristiques et graphiques qui devraient se concrétiser par la suite : on est donc forcément séduit par le développement de l’histoire et c’est avec une impatience à la limite du voyeurisme morbide qu’on espère lire au plus vite le tome 2 !
 

Par Sylvestre, le 6 septembre 2017