MUSIQUE DE MARIE (LA)
tome 2

Cette histoire est étonnante. On pourrait y voir une métaphore du mythe de la caverne de Platon. Mythe où l’homme accède à la connaissance au fur et à mesure qu’il s’approche de la sortie de la caverne. Dans le cas de la musique de Marie, on peut se demander pourquoi l’auteur fait en sorte que cet humain reste dans sa caverne. Caverne qui est ici la vénération qu’il voue à la déesse automate et qui contrarie désespérément les aspirations des inventeurs de toute sorte.

L’attirance que Kaï éprouve pour le déesse est aussi intense que celle de Phyphy à l’égard de Kaï et parvient à supplanter cette folie frénétique poussant l’individu à tenter de réaliser ses rêves. Mais dans cette oeuvre on est surpris par la chute de l’histoire. Cette fin est emprunte de romantisme et de mélancolie. Et pourtant elle est tout à fait inattendue.

Pour parler du dessin, il est somme toute très classique, il foisonne par moment de détails, simpliste parfois, on peut lui trouver des petites imprécisions. Surtout sur le personnage de Kaï, mais peut-on reprocher à l’auteur de dessiner avec maladresse ce qu’il ne peut voir? Pour savoir ce qu’il en est, il suffit d’ouvrir ce manga, dont l’histoire s’achève avec ce second tome.

Par Eric, le 10 avril 2005