MUTAFUKAZ PUTA MADRE
Episode 5
Jesus n’a donc plus un rond, il doit se trouver de l’argent et aspirer à une vie plus tranquille, loin de tout ce cirque. Avant de partir, il règle néanmoins son compte à Barbie. Il se retrouve ensuite à Dark Meat City, non loin de la frontière, et réussit à trouver un boulot sur des chantiers. C’est là qu’il rencontre Lizzie, une jeune femme qui travaille pour le compte d’une ONG locale qui s’occupe des illégaux qui pullulent dans le coin. Dès le moment ou Jesus intervient lors d’un accident et qu’il sauve la vie d’un de ses camarade, il devient en quelque sorte le bon samaritain du moment et son histoire avec Lizzie s’engage plus sérieusement…
Par fredgri, le 1 juin 2017
Publicité
Notre avis sur MUTAFUKAZ PUTA MADRE #5 – Episode 5
Un cinquième épisode qui propose une sorte de pause dans le brouhaha de la série. Jesus veut juste être tranquille, avec un boulot, sa paie, sa bagnole et basta. Bien sur, vu sa carrure et ses petits principes, il ne reste pas très longtemps discret, mais ça lui permet surtout de rencontrer Lizzie qui n’a elle aussi d’autres ambitions que d’être bien, avec l’homme qu’elle aime. Mais le passé de Jesus revient à la charge et on devine un dernier volet plus tendu, loin de l’illusion réconfortante des bras de Lizzie.
Le scénario reste malgré tout assez bien ficelé, avec une narration en voix off bien sentie, très directe. Le jeune homme montre ici qu’il n’est pas seulement le fruit d’un engrenage qui l’avale, il peut aussi aspirer à d’autres choses moins ancrées dans un système aliénant de codes, de hiérarchie ! Et même si on se doute que ça ne va pas durer longtemps, j’avoue que ce calme avant la tempête fait du bien aussi !
D’autant que ça permet aux auteurs de mettre l’accent sur la situation des illégaux le long des frontières. une pratique qui profite d’une précarité alarmante et de désespoir de toute une population pour s’enrichir au détriment des pauvres bougres qui ne sont payés que des clopinettes… Comme à son habitude, Run dénonce ce système en abordant le problème de front. Il rajoute un peu de rédactionnel, histoire de faire le point et envoie son personnage sur le terrain, tout en reconnaissant que malgré son cynisme il n’y a pas grand chose à faire…
Graphiquement, c’est toujours aussi bon et expressif. Des planches moins spectaculaires qui mettent en avant les cadrages très adroits de Neyef et ses ambiances ! De l’excellent travail !
Une série qui reste passionnante !
Par FredGri, le 1 juin 2017