MW
Volume 1

Enfants, alors qu’ils habitaient une petite île prés de d’Okinawa, Yuki Michio et Garaï ont été les témoins du massacre de toute la population sous l’effet d’un étrange gaz nommé MW !!! Depuis, ils se revoient régulièrement, Garaï étant devenu prêtre, devient alors le confident de Michio, devenu employé de banque modèle le jour et la nuit se livrant à de multiples meurtres et autres chantages crapuleux, sans scrupule… Mais Garaï ne supporte progressivement plus cette situation, d’autant que Michio se sert de son amitié pour le manipuler et l’attirer à la fois…

Par fredgri, le 5 juin 2018

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Notre avis sur MW #1 – Volume 1

Si vous connaissez, l’Histoire des 3 Adolf, Ayako, Black Jack ou encore Kirihito, vous savez que l’œuvre d’Osamu Tezuka est beaucoup plus complexe qu’elle n’y parait !
Une nouvelle fois, nous nous retrouvons donc aux antipodes de ses séries jeunesse comme Astro-Boy. L’histoire est très sombre et la scène d’introduction met tout de suite le ton du reste. Un homme vient remettre la rançon qui devrait lui permettre de récupérer son jeune fils récemment enlevé, mais en suivant le ravisseur il découvre que l’enfant a été étranglé plus tôt… On découvre le corps de l’homme un peu plus tard…
Le héros de cette série, en trois volumes, est un tueur sans âme, qui n’essaye même pas de se cacher derrière une quelconque vengeance, derrière des excuses psychologiques… Il tue parce qu’il aime ça, il manipule tout le monde, même son seul ami, Garaï le prêtre, et n’hésite à aucun moment à s’attaquer aux innocent, quitte même à violer celles qui se dressent entre lui et son ami…

Un récit complexe, donc, et incroyablement sombre, voir même parfois assez glauque !
Cette histoire, sur fond de grandes entreprises et de riches notables, explore donc le lien étroit entre le mal, le pouvoir et l’argent. Car, Yuki n’a visiblement d’autres objectif que de s’enrichir pour pouvoir gagner en puissance et entrer dans les cercles les plus select. On est toutefois troublé par cette violence crue et froide qui vient régulièrement rythmer le récit. Tezuka ne s’empêtre pas dans du pathos forcé, le héros construit son parcours sans fléchir, semant les cadavres tout autour de lui, sans pour autant être inquiété, car il tisse très habilement sa toile !

On peut avoir le sentiment que Tezuka force justement beaucoup le côté sombre du récit, quitte à trop en faire, indéniablement. Toutefois, nous ne sommes résolument pas dans un récit optimiste, bien au contraire. Tout est petit à petit amené à être brisé, abattu, sans espoir !

Nous verrons vers ou l’artiste va ensuite nous entraîner, mais en attendant je reste complètement époustouflé par ces ambiances digne des polars les plus désespérés !

Du grand Tezuka !

Par FredGri, le 5 juin 2018

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