MYSTÈRE NEMO (LE)
Nautilus

Tout comme Melville, si scénaristiquement je me sentais bien embarqué dans l’aventure proposée par le tome 1 du mystère Nemo, il en était tout autrement graphiquement parlant… Trait inabouti et surtout inégal tout au long de l’album, couleurs trop criardes, mal adaptées, et j’attendais donc beaucoup de ce deuxième tome qui allait se montrer décisif pour moi dans la poursuite ou non de la lecture de cette série.

Sorti de la grande épreuve de la lecture, je décerne un grand "OUI!" (on se croirait dans la Nouvelle Star sur M6…) à Nautilus, le deuxième tome de cette revisite du classique de Jules Verne.

On commence par le commencement: Même si cette couverture m’a relativement plu, il y a quand même selon moi un petit problème d’éclairage… Je veux bien qu’on fasse mumuse avec la lumière solaire provenant de derrière le navire et qui fait se détacher le personnage au premier plan, mais là vu l’angle, cela ne me semble pas être trop possible dirons-nous… Enfin passons.

Pas ou peu de fausses notes visuellement parlant dans ce second opus. Les problèmes de couleurs trop vives façon "effet photoshop mal maîtrisé" laissent place ici à des effets beaucoup plus travaillés et surtout maîtrisés. Alors oui certaines pages restent lumineuses, mais cela ne choque plus et s’intègre parfaitement à l’ambiance fantastique dégagée tout au long de l’album.
On sent que de son côté, Kenny s’est aussi appliqué, même s’il ne renie rien de ses influences japonaises, comme en témoignent certaines séquences ou émotions de ces personnages.

Côté scénario, l’histoire s’installe à un rythme agréable pendant les deux tiers de l’album, puis s’accélère nettement grâce aux allers/retours entre le passé de Némo, et le présent de nos héros qui, d’une façon ou d’une autre (je ne veux pas spoiler) sont intimement liés vous le devinez! Il est toujours intéressant de voir comment de façon concrète, Mathieu Gabella arrive à "réecrire" le chef d’oeuvre de Jules Vernes sans lui porter préjudice, juste en nous offrant un récit et une vision quelque peu différente et moins conventionnelle.

On ne s’ennuie donc pas à la lecture de ce second tome et on espère vraiment que le troisième restera sur cette lancée!

Par Matt, le 13 février 2011