Naissance

Samuel donne une place à tous les pères. Pour une fois l’on ne parie pas exclusivement sur celle de la  femme sous prétexte qu’elle seule ressent la douleur.

La naissance d’un enfant est aussi un grand bouleversement pour l’homme qui les accompagne. Mais, dans l’idée, le père ne doit généralement pas se plaindre ni avoir de besoins.

On suit ce couple, Pendant les 58 heures suivant la perte des eaux jusque l’arrivée de leur petite Louna. Tout au long de la lecture on ressent l’angoisse de Samuel qui, au fil des heures, ne cesse de croître.

L’auteur expose parfaitement le sentiment d’impuissance que le père peut ressentir et ce malgré tous les efforts qu’il puisse faire pour être présent et utile.

Et force est de constater que tous les pères ne le sont peut-être pas autant que lui, de quoi en rendre jalouse certaines.

Heure par heure la lecture témoigne des montagnes russes traversées par le couple, les vas et viens entre, leur projet de naissance et les aléas et complications chamboulant leurs décisions.

Cette BD peut aussi être lue après une naissance, car même si chacune est unique elles n’en sont pas moins toutes extraordinaires et parfois traumatisantes. Et dans ce cas précis la lecture de «Naissance» peut faire l’effet d’un pansement.

Graphiquement les pages sont lumineuses et viennent traduire, suivant les variations de teintes, les différentes étapes et ambiances tout au long de l’histoire.

Ce récit intimiste est authentique et véritable.

Ce roman graphique est le second roman autobiographique de l’auteur après « Le collectif ».

Il tenait à cœur ici pour Samuel Wambre de raconter son histoire afin que chaque père puisse se libérer de ses gênes, doutes et mieux comprendre certaines des émotions traversées.

Cette BD encourage les papas à exprimer leurs sentiments et à les accueillir sans honte au moment de l’arrivée d’un nouvel enfant.

A lire avant, pendant ou à n’importe quel autre moment!

Par Maude, le 3 juin 2024