NARAGAM
La quête de Geön

Geön est un Twörb, un petit être à la tête ronde, mais ses rêves sont grands. Geön n’a qu’une idée en tête, visiter un jour la Cité des Primordiaux, ces géants légendaires qui pendant une terrible bataille, se sont retrouvés figés à travers le temps, comme autant de statues lugubres. Quand Geön aide Sajiral le Derkomaï à s’échapper, les deux fugitifs se retrouvent compagnons de fortune, et devront se serrer les coudes pour survivre lors de leur long périple jusqu’à la grande Cité des Primordiaux.

Par Clémence, le 15 mai 2015

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Notre avis sur NARAGAM #1 – La quête de Geön

Ce premier volume de Naragam – récit prévu en trois volumes – est le début d’une grande épopée. Nombreux seront les combats et les embûches sur la route de nos deux compagnons. C’est bien un duo atypique : Geön, le petit être bavard, semble bien mal adapté à un périple si dangereux, tandis que Sajiral, guerrier expérimenté, sait mettre à profit son experience pour survivre, coute que coute. Mais Geön se révèle bien surprenant, et cette profondeur dans le personnage tranche radicalement avec l’image du petit être à l’apparence inoffensive.

L’album nous entraine à travers des paysages variés: on étouffe dans les marais brumeux, on grelotte dans les plaines enneigées, autant de sensations que l’on partage avec les deux personnages. D’entrée de jeu, c’est tout un monde qui se dévoile, et cet album est une belle leçon sur la barbarie, et sur la survie, dans un univers hostile aux créatures même les plus endurcies. Geön nous offre de belles leçons de courage, mais aussi de forts moments de doute, des sentiments sont bien humains, et contenus dans un si petit être que l’on penserait presque insignifiant.

La palette de couleurs est sombre, ce qui permet une maitrise parfaite des sources de lumières – c’est à la faveur de quelques lueurs que l’on découvre ces figures fantasmagoriques, ces géants suspendus dans leur élan, et qui s’élèvent comme de sombres menaces – et abris de fortune – dans un paysage désolé.
Dans la simplicité et la précision du trait, on retrouve une vraie force qui nous propulse dans l’action du récit. De belles doubles pages nous font profiter pleinement de ce talent.

N’oublions pas l’humour dans l’écriture, qui vient alléger le récit à des moments cruciaux. Ainsi, les auteurs nous laissent découvrir les deux compagnons à travers les paysages de cet univers désolé et lugubre, mais où l’on nous laisse entrevoir l’espoir, et certaines scènes vous mettront forcément le sourire aux lèvres.

Dans ce premier tome, le voile se lève sur ce monde mystérieux, et sur l’histoire des Primordiaux, ces combattants géants figés dans leur éternel combat, et dont la guerre rageuse a bien failli détruire le monde. On attend avec impatience la suite des aventures de Geön et Sajiral !

Par Clémence, le 15 mai 2015

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