NARU TARU (NOUVELLE EDITION)
Tome 10

Dans ce nouveau volet, c’est (encore) une nouvelle histoire qui commence. Shiina se sent appeler sans trop pouvoir l’expliquer. Intriguée, elle y va et découvre une agent des services de renseignements américains. Celle-ci lui explique que le Ryunoko n’est autre que son fils victime d’expériences scientifiques. Shiina décide alors de lui venir en aide et toutes deux tentent de récupérer le jeune garçon et d’échapper à l’armée américaine, le tout sur le sol japonais…
Bref, l’histoire suit son cours comme à l’accoutumé sans vraiment d’intérêt; on ne comprend pas toujours le lien entre les différents aventures de Shiina, si tant est que ce lien existe, ni même parfois le lien entre deux pages. Erreur de dialogue, de découpage, ou de traduction, on ne sait dire, mais la lecture en pâtit cruellement.
À l’instar du tome dans sa globalité, la fin laisse perplexe avec un sentiment d’incompréhension le plus total. Que se passe-t-il et qu’arrive-t-il à Shiina et Takeo ? On pourrait presque avoir envie de poursuivre la lecture dans le prochain tome afin de connaitre la suite, mais la décéption générale en freinera certainement plus d’un.

Ceci étant, j’aimerais revenir sur un point. Je rappelle qu’après une tentative en 1999, Glénat avait arrêté prématurément la publication au bout de deux tomes suite à une polémique qui avait éclaté puisque l’auteur traite de sujets aussi sombres que malsains et que la série était classifiée en shonen. Sombre et malsain disais-je, on est en plein dedans. Rien n’est vraiment explicite ni au niveau du dessin, ni des dialogues, mais c’est bien à une scène de viol qu’on assiste au sein de ce tome. Alors, outre le côté glauque de la chose, cette scène n’a juste rien à faire là. Il n’y a absolument aucun lien avec l’histoire globale. C’est donc juste gratuit, inutile et sans intérêt. Si vous cherchiez une raison de plus de fuir cette série, la voici. Glénat aurait donc pu s’abstenir de revenir dessus suite à l’échec initial.

Côté graphisme, je ne reviendrai pas dessus, on retrouve les mêmes défauts que précédemment. Rien de bien extraordinaire donc, bien au contraire, plus décevant qu’autre chose.

On vient de finir le dixième opus de cette série sur les douze déjà parus au Japon. La fin approche et le sentiment générale est loin d’être optimiste pour la suite. On sentait déjà une défaillance auparavant, c’est désormais confirmé.

Par boukrou, le 5 janvier 2012