NÄVIS
Latitzoury

Ue fois n’est pas coutume, je commence par le côté négatif de cette bédé. Une fois n’est pas coutume, enfin si maintenant car c’est la troisième fois que je me répête. Oui son prix. C’est dommage, mais bon c’est toujours aussi bon à lire.
En fait, Latitzouri est une revisiste amusante et poignante du mythe de la petite souris. Au début, l’histoire semblait pas vraiment épaisse. Mais les personnages qui s’ajoutent au fur et à mesure lui donne une consistance qui rend cette histoire incroyable. Incroyable car il n’y a pas de méchants, ni de gentils en fait. Tout le monde arrive finalement à vivre avec les défauts des autres et de nouvelles amitiés finissent même par naitre. Comme à chaque fois dans Nävis pourrait-on dire.
Graphiquement, le dessin de Munuera est toujours aussi séduisant et fluide . Avec certains artifices comme en démultipliant les Nävis dans certaines cases il donne l’impression de la mettre en mouvement et aussi de nous faire perdre la tête. Ainsi, cela donne un surcroit de dynamisme aux tribulations de Nävis. Son héroïne est connue et réputée pour ne pas tenir en place, et ce parti-pris graphique lui rend complètement justice.
En fait, Latitzouri peut être une grande ode à l’amitié et à la tolérance. Cela déborde de bons sentiments et cela fait parfois du bien pour nous les adultes. Et même, sans tenir compte du défaut principal de la série, les enfants adoreront un tel récit.

Par Eric, le 20 février 2007