Ne Lâche pas ma main

Sur l’île de la Réunion, à Saint-Gilles-les-bains, le vendredi 29 mars 2019, Liane Bellion remonte dans sa chambre, laissant son mari Martial et sa fille Sofa lézarder un peu plus au bord de la piscine. Une heure plus tard, son mari remonte et découvre que sa femme a disparu, que la chambre est en désordre et qu’il y a des tâches de sang sur le lit. Il alerte la police.
Très vite, les soupçons se concentre sur le mari, mais au moment de l’interroger à nouveau, ce dernier s’enfuit, avec sa fille, commence alors une chasse à l’homme. Mais la jeune capitaine de police Aja, chargée de l’affaire, s’interroge, tout est finalement trop évident. Grace aux conseils de son lieutenant (et de sa petite amie, apprentie détective), elle creuse le passé de Martial Bellion et se rend bien compte que l’homme a quelques secrets pas si bien enfouis…

Par fredgri, le 30 mai 2023

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Notre avis sur Ne Lâche pas ma main

On se souvient encore de l’étonnant Nymphéas Noirs, sorti en 2019, chez Aire Libre, de l’incroyable alchimie qui passait entre le texte original de Michel Bussi, le travail d’adaptation de Fred Duval et l’interprétation graphique de Didier Cassegrain. Avec ce nouvel album, le trio se reforme pour proposer une nouvelle fois de s’attaquer à un autre livre du romancier, le Best Seller Ne lâche pas ma main, publié en 2013.

De facture peut-être plus classique, le scénario reste néanmoins extrêmement captivant. Nous glissons entre les indices, les fausses pistes et l’intrigue rythmée par une multitude de petits rebondissements vraiment troublants. Sans nous en dire trop en avance, les auteurs dosent admirablement les révélations. Ainsi, nous entrons nous aussi dans l’enquête, découvrant chaque élément au moment ou ils apparaissent devant la police, nous construisons nos propres hypothèses, nous sourions en nous rendons compte de nos erreurs, nous sommes définitivement happés…
La lecture est très immersive, car elle est traversée, parfois, par des pages de pensées qui ajoutent un regard plus subjectif sur l’histoire, comme les séquences ou nous « écoutons » la petite Sofia qui doute elle-aussi, qui essaye de comprendre, ne voulant pas complètement admettre la réalité qu’elle croit deviner. C’est particulièrement adroit d’inclure ces moments plus intimistes qui accentuent l’attachement qui peut se créer avec certains personnages, comme Aja la policière, comme Christos et Imelda, tous ces pions d’un jeu finement préparé et très prenant.

Il faut dire que sur le plan graphique, Didier Cassegrain nous propose une magnifique prestation. Les planches sont belles, très expressives et les paysages d’une grande beauté. On voit évoluer devant nous ce monde au règne une chaleur pesante, en bord de mer, presque paradisiaque et on se plait à admirer les héroïnes de Cassegrain, sublimes, bien évidemment…

Une belle nouveauté, très conseillée.

Par FredGri, le 28 mai 2023

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