NECROMANCER
Un océan de morts-vivants

 
Huit planches en couleurs vous accueillent au début de ce tome 2, vous renvoyant sans sommation dans le "feu de l’action" (vous verrez, c’est le cas de le dire !), avant que le noir et blanc ne revienne imposer ses tons et ses contrastes sur la suite.

Passée cette introduction en couleurs, c’est également un rythme plus tranquille qui s’installe, au moins le temps d’une sorte de flashback pourtant "vécu au présent" par Kaël qui se retrouve en effet, devant ce qu’il lui est donné découvrir, un peu comme le spectateur d’un film : sans possibilité d’interagir. Cette séquence nous offrant à nous aussi de porter un regard sur le passé nous fait en outre sentir les prises d’informations qu’a pu faire l’auteur sur certains événements historiques et certains lieux, ce qui lui permet de donner un brin d’authenticité à ce qu’il imagine pour son récit, mettant par exemple cette fois en lumière le Palais des Papes d’Avignon ; tout comme le fut dans le tome 1 – et l’est encore dans ce second opus – le Mt St Michel.

Ce tome 2 propose, par l’épisode où Kaël est spectateur du passé, des explications sur différents thèmes socles du concept de la série. Il lance aussi la suite des aventures de Kaël en lui attribuant de nouveaux compagnons et en le projetant dans certaines situations où sa possession de l’épée magique lui vaudra bien sûr de coriaces adversaires et dans d’autres où l’apparition de personnages à l’aspect cartoon fera par contre perdre du poids à la recherche de réalisme (toutes proportions gardées !) que le dessin de Moonkey, dans le premier volet, essayait de respecter.

Dynamique et ambitieux même si trahissant toujours quelques faiblesses graphiques "de jeunesse", ce tome 2 de Necromancer est en tout cas une suite attendue depuis longtemps (2 ans !) par les lectrices et les lecteurs ayant apprécié le tome 1 !
 

Par Sylvestre, le 28 juillet 2012