NÉCROMANTS
Le plan de Montserrat

Archer, le nécromant le moins doué de l’empire de Moras, et sa surprenante compagnie reviennent pour la suite de leurs aventures. Alors qu’ils sont parvenus aux termes de la première étape de leur plan pour tenter de sauver Morla de l’emprise du maléfique fantôme Boph-êt à savoir le réveil du guerrier Dmitris, les voilà de retour avec la garde Azu dans la capitale Biblys pour définir la suite de leur quête et retrouver leur deuxième fantôme Montserrat.

C’est par cette dernière que nous découvrons l’inquiétante manipulation dont a fait l’objet Archer et également l’ultime partie du plan pour retrouver le troisième spectre qui pourra, avec l’appui des deux autres, faire tomber le Maître de toute magie. Olivier Gay continue donc sur sa lancée et finalise en apothéose, par cet album, l’ahurissante aventure de ce jeune héros peu efficace au demeurant mais tout de même bien utile. Toujours dans un concept bien libéré et saupoudré d’humour, l’artiste s’amuse à le traiter sous le couvert d’une narration assez copieuse et plutôt enjouée qui n’est pas sans rappeler celle utilisée par Arleston dans son univers troyen. Les péripéties qu’elle engendre sont pour le moins divertissantes et, bien sûr, gonflées de magie permettant ainsi de titiller des situations des plus extraordinaires.

Dans ce dernier volet, les rebondissements sont bien nombreux, surtout le dernier qui permet de faire tomber les masques. Tout en se rapprochant du final, Olivier Gay fait en sorte d’amplifier son récit pour nous inviter à un ultime combat qui va révéler le courage de son héros dans un déferlement de magie.

La magie passe évidemment par le coup de crayon aiguisé de Tina Valentino qui parvient avec beaucoup de grâce à croquer les aventures tumultueuses d’Archer. Se faisant forte de nous plonger dans les ambiances exotiques des Mille et une nuits, l’artiste œuvre avec délicatesse et bien entendu avec une réelle cocasserie. On lui saura gré de la représentation de ses personnages au travers d’une expressivité concluante, rendant de ce fait ces derniers particulièrement attachants. Les scènes d’actions sont bien gérées, féériques à souhait surtout quand les fantômes ont la main sur celles-ci.

Une fin d’aventure humoristico-fantasy qui a beaucoup de charme et dans laquelle il semble qu’Olivier Gay et Tino Valentino n’ont pas tout révélé. L’avenir nous le dira peut-être !

Par Phibes, le 9 mai 2024