NEMESIS
Reloading Six

Une vingtaine d’années sont passées depuis que Fischer s’est retrouvé au centre de la flaque de Nanotechs, la situation de la terre est catastrophique. Les humains sont en passe de disparaitre, éradiqués par les Entités. Tout ce que la technologie humaine a pu mettre en place pour tenter de stopper ou simplement d’enrayer l’invasion se révèle totalement inefficace.

Par olivier, le 19 août 2014

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Notre avis sur NEMESIS #6 – Reloading Six

Le système social et politique en place est désormais dirigé par Fisher. Mais ce n’est plus réellement Fisher, il est désormais habité, transformé par une Entité, Clock. Il est devenu L’être Suprême, le demiurge dont l’ambition est de créer une nouvelle utopie, un monde d’hybrides parfaits, un corps partagé par une Entité et un esprit humain.
Pour ce faire, des enfants sont enlevés à leurs parents, du moins le peu qu’il en reste, et torturés, soumis à une batterie de tests innommables afin de déterminer s’ils sont aptes à partager leur essence avec ces êtres bio-mécaniques.
Après avoir longtemps lutté, c’est après le choc de la mort de Roxanne que Fischer s’est laissé submerger par la pensée de Clock.
Toute son humanité disparait, les garde fous qui protégeaient encore sa part d’humain sautent et son utopie prend corps. Il décide de supprimer ce qui est propre à l’homme et à sa société, ce qui fait mal, la souffrance, l’incertitude, le désordre. Il emploie pour cela une solution radicale en tuant le président des Etats unis et en déclenchant l’apocalypse nucléaire sur la terre pour ouvrir la voie à une nouvelle forme de civilisation, un monde froid et sans sentiments.

Mais le temps hésite, tressaute, multipliant les possibles, un monde que l’on croit acquis peut brusquement changer parce que à un moment précis un des acteurs choisit une voie plutôt qu’une autre. Chaque instant propose des milliards de combinaisons possibles.

Une fin qui semblait définitive en 2005 n’est plus alors qu’un des multiples futurs possibles.

Surprenant, un tome 6 entièrement réécrit et, bien évidemment, totalement redessiné par Janolle.
Le récit, à la manière d’un balancier alterne passé et présent, un présent soumis à des soubresauts, des hoquets aux cours desquels, Fischer ou plutôt la part d’humanité qui vacille encore dans ce nouvel être cherche à effacer un futur effrayant.

Un scénario où le libre arbitre des personnages précipite encore plus le monde à sa perte. Ainsi, même avec les meilleures intentions, la rébellion qui s’est organisée pour lutter contre le pouvoir ne fait qu’empirer la situation des humains, n’hésitant pas à employer la même arme que l’Entité Fischer : la bombe nucléaire.
Ange nous offre une vision d’un futur sombre où les choix des hommes face à une invasion déterminent tragiquement l’avenir de la race humaine.

Retour d’Alain Janolle donc au dessin, avec un trait épais mais toujours précis qui exprime toute la pesanteur de ce futur fasciste où l’humanité fini par être engluée, absorbée par ces Nanotechs.

Une fin haletante, pleine de rebondissements qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière planche, jusqu’au dernier choix.

Par Olivier, le 19 août 2014

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