NERO
Arkhangelsk

…Mais elle va surtout mener Nero au plus profond de son âme, sans doute trop. Fin criminologue en essayant de suivre les préceptes de James Weller, il va tenter de se mettre à la place de sa proie, de cet assassin. Et cette transposition va le conduire à commettre l’irréparable. Avec Arkhangelsk, nous vivons un incroyable thriller dans la lignée d’un Shutter Island par exemple. Un thriller où l’on voit le héros s’échiner à faire le bien alors qu’il est la source du mal. Seul le dénouement peut paraître convenu, mais comme le dit Andréa Mutti dans ses remerciements, ce tome s’adresse : " à tous ceux qui attendent une seconde chance ! "
Je suis un grand fan du dessin de Mutti, cette année il vient de sortir Section Financière, mais son travail semble plus abouti ici, où il est réhaussé par les couleurs de Angelo  Bussacchini. Ces couleurs à l’huile donnent une ambiance qui convient parfaitement au genre policier de cette bédé. Andréa Mutti nous dépeint des personnages qui ont une gueule et sont très expressifs.
Je disais au début de cette chronique que le dénouement pouvait paraître convenu, mais il aura le mérite de laisser une porte ouverte pour une éventuelle suite. Nero est une série déroutante, si on avait le sentiment que tout était bouclé depuis le premier tome, ce second tome vient donner un sursaut à cette histoire en suivant une nouvelle piste.

Pour tous les fans d’enquêtes atypiques. Une série qui ne renie pas son appartenance à la collection Ligne Rouge de Casterman.

Par Eric, le 17 juin 2007