Neuf

Johnny Hubbel est le premier astronaute a tenter de fouler le sol de la mystérieuse planète Neuf. Toutefois, alors qu’il tente la toute dernière manœuvre qui doit lui permettre de traverser l’atmosphère avec son engin, les appareils s’affolent et soudain, il se retrouve vingt ans en arrière, alors que jeune pilote il vient d’intégrer le programme spatial. Il est au volant de sa voiture, sa petite amie Astrid à ses côtés, il réussit à éviter un camion qui vient de surgir devant lui et finit par s’arrêter… Il ne comprend pas, il vient d’échapper à l’accident qui avait tué Astrid auparavant… Conscient qu’il a dorénavant les moyens de tout revivre, et peut-être même de corriger quelques erreurs de l’histoire, Johnny tente d’améliorer les évènements…

Par fredgri, le 31 mai 2024

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Notre avis sur Neuf

Décidément, encore une fois, Philippe Pelaez est de tous les projets. Cette fois, au côté de Guénaël Grabowski, il décide d’explorer une nouvelle variante du voyage dans le temps, avec un jeune astronaute qui revient dans le passé, découvrant la possibilité d’influer sur son avenir.
Toutefois, bien plus que de véritablement nous ressortir une énième intrigue à la Code Quantum, le scénariste nous propose un récit touchant, centré sur le parcours d’un homme qui se reconstruit plus sereinement, bien décidé à éviter quelques erreurs passées.

Le concept qui porte l’album est assez simple, en fin de compte. Néanmoins, Johnny peut certes intervenir, mais il n’use pas immodérément de ce pouvoir pour tout chambouler, juste ce qu’il faut. Après tout, il est plutôt question pour lui d’observer, de comprendre l’importance de tout ce qui l’a progressivement amené à vouloir faire partie d’une telle mission. Est-ce vraiment uniquement en hommage à son père ? Plus il replonge dans ce passé, plus il se redécouvre, plus il prend conscience, au fil des années qui se répètent, d’être devenu quelqu’un d’autre.
L’écriture est d’une réelle justesse, à la fois toute en retenu et extrêmement proche des personnages, des liens qui les relient.
Le dessin de Guénaël Grabowski vient très agréablement accompagner l’histoire avec ce qu’il faut d’expressivité, de belles scènes. La mise en scène est fluide et douce, on se laisse entraîner dans cette passionnante SF intimiste.

Une belle petite surprise.

Par FredGri, le 31 mai 2024

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