NEUN
Volume 1

Ils sont treize enfants à avoir hérité des gênes d’Adolf Hitler. Mais, une bonne décennie plus tard, les nazis prennent la décision de renoncer au projet initial. La SS reçoit donc pour mission d’éliminer tous les enfants à l’exception d’un seul.

Le jeune Neun, qui vit une existence paisible dans un petit village de la campagne au sud de l’Allemagne, voit ainsi sa vie bouleversée lorsqu’une division SS débarque. Sa survie ne va dépendre que de la manière dont son « tuteur », Théo, va gérer la situation. Depuis la naissance de Neun, il a pour mission de protéger le jeune garçon.

Par legoffe, le 15 novembre 2019

Publicité

Notre avis sur NEUN #1 – Volume 1

Etonnant manga que « Neun ». D’abord par son graphisme. Nous sommes loin des classiques du manga. Le trait, assez torturé mais extrêmement réaliste, est plus proche de nos BD que de celles des Japonais.

Le style est très sombre, presque étouffant. A l’image d’un récit qui donne parfois la nausée tant il nous replonge dans la folie des Nazis et la cruauté des SS. L’auteur nous rappelle à sa façon que la vie n’avait pas de valeur pour ces illuminés.

Il s’appuie non pas sur des faits historiques réels, mais sur une idée originale, celle d’un projet génétique autour du Führer Adolf Hitler. Nous ne savons pas encore, pour l’heure, les réels objectifs de ces naissances, ni pourquoi il faut maintenant les supprimer. Et cela a de quoi attiser la curiosité !

Pour l’heure, c’est surtout l’action qui prédomine. Théo doit sortir Neun des griffes de la SS. Une véritable chasse à l’homme commence. Les armes vont parler, le sang va couler. Et si les faits se déroulent dans les années 1940, le style de l’action fait parfois penser aux trames d’un western avec ses gestuelles et ses dialogues mesurés.

Si l’envie de connaître la suite est bien là, j’ai trouvé un peu dommage que l’action prenne trop le dessus sur le suspense. Le style de Théo, genre surhomme qui est capable de neutraliser toute une troupe de soldats, ne rend pas le récit très crédible.
D’autres faits sont, eux aussi, tirés par les cheveux (le fait que la fille ne soit pas prévenue pour la grenade, l’incroyable hasard de la rencontre dans un hôtel, etc). Je comprends qu’il faille trouver des astuces pour faire avancer le récit, mais c’est parfois trop.

Il faut donc faire preuve d’un peu d’indulgence pour apprécier pleinement ce seinen dont on est, malgré tout, très désireux d’en savoir plus. La suite sera peut-être plus riche d’intrigue et de suspense ; mieux vaut ne pas se faire une opinion prématurément.
Par ailleurs, le livre, très violent, n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il sera réservé à un public vraiment averti. Vous voilà prévenus !

Par Legoffe, le 15 novembre 2019

Publicité