New York 1979

 
Branle-bas de combat ! On savait qu’elles allaient arriver, mais elles arrivent finalement plus vite qu’on l’aurait voulu… Les années 80 sont là, aux portes du monde civilisé, et elles menacent (oh, maman, et c’est sans doute ça le pire) de bouleverser les codes vestimentaires. Aaaargh ! Tout New York est en effervescence, la police capillaire est sur le qui-vive, prête à bondir. Rien ne va plus…
 

Par sylvestre, le 5 octobre 2014

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Notre avis sur New York 1979

 
Trop bat’, cette BD avec sa "couv en peluche" si agréable au toucher ! Rhaaaa, et ces coupes de cheveux, ces moustaches, ces grosses lunettes… Ça ne vous rappelle rien ? Et cette calligraphie du titre, ce motif papier peint des seventies, ne sont-ils pas chou ?! Héhé, les moins de trente-cinq ans ne peuvent pas comprendre… Back to the past, grand bond en arrière : bienvenue dans les années 70 avec cette bande dessinée au design trop top !

Le ton est donné, on est reparti à ce qui fut l’époque Seb-Moulinex-Formica post-soixante-huitarde, mais… de l’autre côté de l’Atlantique. Plus précisément à New York. Tout est fait pour nous mettre dans l’ambiance : l’objet-livre, déjà. Très stylé. Les couleurs, aussi. Et enfin, et surtout, les personnages qui semblent tout droit sortis de vieilles séries télé US. C’est d’ailleurs une des forces du scénario de cette BD : ce casting pluriel et "haut en couleurs" qui nous est proposé : pas moins de cinq héros différents qui vont, chacun de leur côté, chacun dans leur branche, nous mettre au diapason de cette crainte partagée par tous de voir arriver les années 80. Comme si voir passé de mode son style vestimentaire était synonyme de fin du monde ! On est à côtés de ces héros, tout proches. Ils nous sont présentés tels qu’ils tendent à "résumer" à eux seuls la population new-yorkaise toute entière (voire américaine toute entière et donc pourquoi pas mondiale). Ainsi, on a l’impression que tout le monde à New York est obnubilé par la mode et par son look, que tout le monde maîtrise le sujet ! Ça crée des situations hilarantes, ça nous plonge dans un univers fantasmé et parodique où tout le monde a les mêmes repères : des repères qui ne sont plus les nôtres… Décalage, humour, nostalgie…

Il y a Jonathan Parker, le "Superman" de Pochep : il est lui aussi journaliste dans la vraie vie et peut lui aussi se transformer en un super héros super sensible à la mode et à tout ce qui touche de près ou de loin au textile. Il y a la Brigade Capillaire, aussi : deux policiers "à la Starsky et Hutch" qui font respecter l’ordre du style et le bon goût. Ils causent volontiers entre eux de leur look, se donnent des conseils, se confient l’un à l’autre… Lol ! Il y a également Warren et ses problèmes de couple… Et il y a enfin Doug : un mannequin en fin de carrière, un gardien de la tradition vestimentaire, un personnage récurrent dans des épisodes intercalaires qui sont mis en pages comme le sont les pages des catalogues de vente par correspondance. Au départ classiques, ces pages s’animent de plus en plus à mesure qu’elles reviennent à la charge : les personnages qui y figurent se mettent à parler entre eux, à vivre ! Comme si on avait un pied en coulisses, dans les studios où les clichés sont pris ! Quant aux annotations donnant les prix des articles portés (warf, la touche !!!) et quant aux précisions sur les tailles ou les matières utilisées, elles changent pour devenir des textes en rapport avec les gags… Vestes à carreaux, slips kangourou, étoffes d’un autre âge, j’en passe et des meilleures !

Et c’est génial. Vraiment génial. L’humour est dans toutes les situations. Et quelle originalité de tout raconter à travers le prisme de la mode, du style. Vraiment, New York 1979 est une BD jubilatoire, bien foutue, avec, pour nous amuser, ce côté has-been d’une mode qui nous fait rire aujourd’hui alors qu’elle était jadis le top !

L’auteur Pochep s’est approprié pour sa fiction une thématique vintage et hors des sentiers cousus (euh, battus). Il en tire cette chronique fictive très drôle et très originale, dans un monde plein de personnages aux caractères marqués où tout tournerait autour d’une seule et unique préoccupation vitale : le style vestimentaire !

Trop fun, méga-bat’ ! On adoooôôre !
 

Par Sylvestre, le 5 octobre 2014

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