Nez-de-Cuir

13 mars 1814, c’est la bataille de Reims, pendant la Campagne Napoléonienne.
Le comte Roger de Tainchebraye participe à la charge du 1er Régiment des Gardes d’Honneur qui affronte la cavalerie cosaque. Il montre sa bravoure jusqu’au moment où une balle ennemie le touche à la tête et lui fait perdre l’équilibre. Ensuite un coup de sabre vient lui couper le nez et un autre lui entaille la joue. Il finit traversé par des lances ennemies. Pourtant, malgré ces blessures, il survit. Il sait qu’il n’a plus son joli visage, mais que comparé à d’autres, il a eu beaucoup de chance. Mais le jeune comte reste un peu aigri, il doit cacher son visage sous un masque de cuir.
De retour chez lui, il retrouve sa mère, et décide que son handicap sera son atout et que le mystère va lui permettre de séduire les femmes et avoir quelques conquêtes. Il commence par séduire des femmes mariées, même si cela peut lui attirer des ennuis. Jusqu’au moment ou il croise la route de Julie de Rieusses…

Par berthold, le 18 septembre 2019

Notre avis sur Nez-de-Cuir

Après Le Chien de Dieu, Jean Dufaux retrouve à nouveau Jacques Terpant pour cette adaptation du livre de Jean de la Varende publié en 1936.

Dufaux signe, avec Nez-de-Cuir, une belle adaptation, empreint de mélancolie et de vie. Ce drame, où l’aventure reste bien présente, est aussi une belle histoire d’amour.
Le scénariste fait bien ressortir les tourments de Roger après sa blessure, puis cette façon avec laquelle il se joue des femmes, ainsi que sa détresse amoureuse auprès de Julie qu’il n’aura pas su vraiment comprendre.
L’intrigue m’a étonné et séduit, j’ai été happé par ce récit incroyable. Dufaux prouve à nouveau qu’il est un grand raconteur et qu’il sait adapter des œuvres écrites par d’autres.

Depuis Sept Cavaliers et Le Royaume de Boré, personne n’a de doute sur le grand talent de Jacques Terpant. Il nous montre ici qu’il est encore au sommet. Ses planches sont magnifiques. Il donne du rythme à l’histoire, faisant ressortir les expressions et les émotions, au moment où il le faut, parvenant ainsi à toucher le cœur des lecteurs. Ses couleurs sont tout aussi bien choisies, elles apportent beaucoup aux ambiances du récit. Des scènes de batailles aux scènes de chasses, en passant par des scènes d’intérieurs, de séduction, jamais Jacques Terpant nous émerveille et nous entraîne dans cette histoire.
Son Nez-de-Cuir séduit et garde son mystère et sa fascination jusqu’au bout.
Un très bel album qui mérite d’être connu et découvert.
Un beau livre fortement recommandé, tout simplement.

 

Par BERTHOLD, le 18 septembre 2019

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