Niala
Dans la tribu des Hommes-Totems, la tradition veut que lorsqu’il est en âge de choisir son animal totem, l’adolescent doit passer une nuit au cœur de la forêt. C’est la raison pour laquelle le jeune Kouriki, lance à la main, s’avance dans la pénombre, observant tout ce qui peut bouger autour de lui. Il est alors intrigué par un tatou, mais au moment ou il brandit son arme, une voix vient l’interrompre. Une jeune fille s’approche de lui, elle s’appelle Niala, elle vit dans la jungle, on dit qu’elle serait l’Esprit de la forêt, mais est-ce vraiment le cas ? La belle à la peau d’ébène vit pour son plaisir, n’hésitant pas à convertir tous ceux qui la croisent. Quelle plus belle façon de vivre que de laisser son corps s’exprimer et jouir de tout ce que la nature peut offrir ?
Par fredgri, le 15 mars 2021
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782344034040
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Notre avis sur Niala
Initié dans les pages du collectif Bermuda X, cet album regroupe plusieurs histoires mettant en scène la jeune et dénudée Niala, une beauté sauvageonne qui nous renvoie à des figures iconiques comme Tarzan ou autre. Cependant, la distinction se fait sur les préoccupations de la belle qui ne pense pratiquement qu’à une chose, se faire plaisir par tous les moyens et transmettre cet art de vivre à ceux qui acceptent de se laisser faire !
S’ensuit donc une série de scénettes onaniques et plus ou Niala initie les jeunes guerriers qui s’aventurent dans la forêt, explique à un groupe de nonnes la meilleure façon d’améliorer sa musique intérieure ou encore les bienfaits des étranges roches volcaniques qu’elle récupère non loin de là !
Alors en effet, les scénarios ne volent pas super haut et ne font finalement que répéter le même principe tout du long. Toutefois, ils sont bourrés d’humour décalé et léger, complètement décomplexé, ou l’héroïne se moque gentiment des missionnaires du début du 20ième siècle, de cette naïveté qui précède les premières expériences sexuelles ou tout simplement du regards que l’on peut porter sur les notions du désir et du plaisir !
De son côté, Christian Rossi s’en sort plutôt bien, même s’il est dans ces pages presque en mode automatique. Il demeure néanmoins assez inspiré par les ambiances de ces récits, adoptant un regard assez léger lui aussi !
En attendant, cet album est actuellement au cœur d’une énième polémique délirante ou un certain nombre d’opposants arrive à percevoir, on ne sait par quel angle tordu, une forme de racisme dans ces planches. Il suffit simplement de lire quelques pages pour se rendre compte de l’ineptie de cet argument, d’autant que nous sommes, dès le début, dans une forme de caricature gentillette, absolument pas polémiste ou il n’est nullement question de critiquer ou de montrer du doigt qui que ce soit ! Mais il est de bon ton qu’une certaine critique profite des remous du moment pour pointer tout et n’importe quoi en criant au feu. Et vas-y que l’on condamne tel album parce qu’il est dénoncé comme raciste, tel autre pour son prétendu anti-féminisme…
Nous vivons une drôle de période, un beau retour en arrière faussement moralisateur !
Il va sans dire que cet album, sans être la surprise du moment, n’en reste pas moins un excellent moment de lecture et je ne saurais assez vous conseiller de vous le procurer sans plus attendre !
Par FredGri, le 15 mars 2021
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