NIOURK
L'enfant noir

Sur la terre dévastée par la folie nucléaire des hommes, subsistent quelques tribus qui ont régressé au stade préhistorique. La terre est desséchée et dans la savane s’est établie une horde de chasseurs qui survit en se nourrissant de chiens sauvages. Thöz est leur chef et mène la chasse, mais c’est le Vieux, « Celui qui sait », qui est révéré par le clan car il est le seul à se rendre dans la montagne pour parler aux dieux.
Au sein de la tribu blanche vit un enfant noir qui cristallise la haine superstitieuse des primitifs. Rejeté par tous, il est condamné par le Vieux à être sacrifié aux dieux. La conscience de son exclusion et de la mort promise vont le pousser à se rendre dans la montagne à la suite du Vieux.
Dans un univers figé par le froid glacial, il va découvrir une ville, où vivent les dieux, hologrammes publicitaires qui s’adressent à lui.

Par olivier, le 21 septembre 2012

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2 avis sur NIOURK #1 – L’enfant noir

Confronté à un monde qu’il ne peut comprendre, il erre dans la ville pétrifiée attribuant tout ce qu’il découvre aux dieux et déesses. Bien décidé à rester avec ces derniers dans la cité, il va retrouver le Vieux pour lui annoncer sa décision. Mais ce dernier est mort, tué par l’alcool et le froid, alors l’enfant noir accomplit le rite funéraire et s’approprie la force et la connaissance du vieux en lui dévorant la cervelle.
Devenu « celui qui sait », il entreprend de redescendre dans la vallée après avoir pris dans un bâtiment un bâton d’acier qui projette le feu des dieux.
Pendant ce temps, dans la vallée, la tribu s’inquiète, les femmes pleurent. Fuyant la vaste plaine dévastée par le feu, le groupe n’a d’autre choix que de se diriger vers un territoire interdit, un grand lac abritant des monstres. Le clan nomade va se retrouver face à des poulpes mutants, gorgés de radioactivité dont ils vont s’imbiber en dévorant la chair de l’un deux.

Niourk est le premier album à paraitre de cette série d’adaptation des romans de science fiction de Stephan Wul, série événement de cette rentrée. Olivier Vatine, initiateur du projet, s’est emparé du roman original plutôt destiné à un public jeunesse pour le dépoussiérer et lui apporter un rythme, une vision quasi cinématographique. Il donne à cet album un niveau de lecture qui n’apparaissait pas évident dans le.roman : c’est une adaptation adulte.

Le récit commence au rythme calme de la vie de la tribu, les acteurs et leur environnement se mettent en place, posant les bases du récit et amenant le lecteur à réaliser qu’il ne lit pas un remake de la guerre du feu mais bien un roman d’anticipation. En vrai professionnel du story-board, Olivier Vatine construit méticuleusement chaque planche, alternant les scènes de déplacement au pas des hommes, les scènes d’introspection où la conscience de l’enfant noir sort de l’esclavage dans lequel elle était enfermée avec des scènes d’action qui explosent, sauvages et brutales.
Pour être primitifs dans leurs croyances et leurs actes, les hommes ont malgré tout gardé au plus profond d’eux-mêmes une humanité, des sentiments que l’absence et la mort font resurgir et qui au fil du récit submergent les personnages, de tristesse où d’euphorie.
Le dessin est à la hauteur du projet, nous retrouvons du grand Vatine, l’émotion est omni présente, au plus profond d’un regard terrifié ou dans la représentation d’une minuscule silhouette perdue face à un paysage où les siens ne sont plus. Il y a de la magie dans le trait qui humanise, dans cet univers post apocalyptique, ces hommes qui ont perdu tout souvenir de leur passé et vivent en barbares au QI fort limité.

Niourk est un récit initiatique bien emballé dans un album d’anticipation dont le rythme s’accélère au fil des pages, de l’évolution de l’enfant noir et de l’introduction des monstres qui lient la tribu préhistorique à son passé et à son avenir.
Un premier tome passionnant, qui s’achève sur une image d’appel, une image qui annonce la confrontation des descendants des hommes avec le résultat de ses erreurs écologiques.

Par Olivier, le 21 septembre 2012

Je viens d’acheter hier l’album Niourk (édition Canal BD).
J’ai adoré!
On rentre tout de suite dans l’histoire. C’est très prenant.
Je précise que je n’ai pas lu le roman de Wul. Graphiquement, c’est le top. En plus chaque début de chapitre s’ouvre sur un dessin pleine page.
C’est magnifique! Je conseille vivement cet achat.
L’ex-libris est également très joli avec ses couleurs jaune et noir que l’on trouve sur la couverture.
Bravo M. Vatine. Excellent travail! Je serai là c’est certain pour la suite des aventures de l’enfant noir..

Par NICOL, le 11 février 2013

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