Nodame Cantabile (éd. Masterpiece)
Volume 1

Depuis un an, les éditions Pika ont la bonne idée de proposer la série Nodame Cantabile en édition de luxe (chaque gros volume contient 2 tomes de l'édition classique). Une excellente nouvelle car le manga n’était plus disponible depuis 2019. Il vous entraîne dans le monde de la musique classique d’une manière très originale !

Tomoko Ninomiya nous parle, en effet, de grands oeuvres à travers le destin de plusieurs étudiants aux profils détonnants. Chiaki est un surprenant personnage principal. Certes il est surdoué et beau gosse, mais il est également assez froid. Il s’énerve facilement si on le détourne de sa seule obsession, la musique. Le jeune homme n’a guère d’empathie. Pourtant, gravitent autour de lui des gens chaleureux, voire excentriques. Ce sont eux qui amènent la gaieté et l’humour qui jalonnent le livre. 

En tête de cortège, on retrouve l’étrange, mais attachante, Nodame. Totalement à l’ouest, elle est très nature. Elle n’a pas vraiment grandi, en fait. L’opposé de Chiaki ! Et que dire du percussionniste déjanté, amoureux lui aussi de Chiaki, ou du violoncelliste Miné, pas très scolaire, mais qui porte une énergie communicative. N’oublions pas, enfin, le célèbre - mais grivois -  chef d’orchestre allemand. 

Voilà qui donne des étincelles et des situations comiques à longueur de temps. Certes, elles sont parfois basiques, mais elles fonctionnent très bien pour peu qu’on que le lecteur ait décidé de s’amuser, profitant de cet humour décalé. Bien sûr, ces personnages sont caricaturaux, tout comme certaines scènes. Mais c’est ce qui fait le côté convivial de la série.

C’est aussi une manière originale de nous faire découvrir la musique classique. Ninomiya nous révèle, en effet, des oeuvres magistrales, évoque des compositeurs célèbres avec quelques notions d’Histoire. Nous assistons aussi à des répétitions et des concerts, donnant un aperçu de cet univers souvent méconnu du grand public. 

Les messages, également, apportent au lecteur puisque le récit valorise le travail (il n’est pas seulement question de génies à qui tout réussi sans effort), l’entraide et la bienveillance. 

Toute cette énergie et ces bons moments font pardonner un graphisme approximatif. Les dessins ne brillent pas par le souci du détail, ils sont parfois simplistes, mais pas désagréables pour autant. 

Chiaki vient de faire des rencontres qui vont le marquer. C’est peut-être aussi notre cas. Alors, allons vite voir la suite pour savoir si l’orchestre s’amuse toujours autant que nous !

Par Legoffe, le 24 mars 2025