Nos rives partagées

Simon n’en peut plus de son métier de prof. Il profite du calme du village, de la rive paisible de la rivière, pour se ressourcer. Il n’est pas le seul. Diane est revenue dans ce bourg tranquille, espérant qu’on ne la regardera pas. Ou qu’on ait envie de la regarder finalement. Bref, elle doit se reconstruire après avoir perdu un peu d’elle même. 

Il y a aussi Pierre, qui a envie de crier au monde d’aller se faire voir depuis son fauteuil roulant, mais qui est heureux quand Nicole passe, même s’il ne sait pas comment le lui dire. 

Les ados aussi existent encore à Dave Rive. Hugo a saisi son coup de foudre à travers l’objectif de son appareil photo chéri. C’est Jill, qui ne sait pas si elle est attirée par les filles ou les garçons. 

Tout ce petit monde est unique et il est tellement tout le monde à la fois… En tout cas, les animaux du bourg les observent chaque jour avec curiosité.

Par legoffe, le 30 mai 2024

Publicité

Notre avis sur Nos rives partagées

Zabus et Nicoby nous racontent des vies comme il y en a tant, avec leurs bonheurs, leurs questionnements… et leurs épreuves. Les auteurs livrent un récit sans tabous, mais résolument optimiste, nous invitant à savourer simplement chaque instant de l’existence.

Cette évocation de la vie, le temps de quelques jours passés dans ce village de campagne, le long d’une rivière, n’évoque pas des choses incroyables. Mais on ressent très rapidement une réelle affection pour les personnages. Peut être parce qu’ils nous ressemblent, ou nous rappellent des proches ? 

Il est intéressant de voir que leurs problèmes ne sont pas une barrière car ils gardent souvent, au fond d’eux, l’aspiration à des moments meilleurs, rêvant aussi souvent à l’amour, et ce quel que soit leur âge. 

Cette observation par l’immersion est d’autant plus intéressante que le regard que nous leur portons est aussi celui des animaux des environs. Ils ont été envoyés sur le terrain par une grenouille qui a envie de comprendre ces mystérieux voisins, aussi intrigants qu’envahissants. Nul se prête attention à ce chat, ce cheval, cet oiseau ou ce mulot qui observent l’être humain dans toutes ses contradictions et toutes ses étranges préoccupations. 

L’idée est bonne car elle nous permet de prendre… un peu de distance avec nous même. 

L’ensemble est croqué par un Nicoby inspiré, au dessin toujours louvoyant.  Cette fausse imprécision donne des personnages très vivants et des décors dans lesquels on a nous aussi envie de nous balader. 

Voilà une BD touchante, qui donne de l’espoir, de l’envie, celle d’avoir des lendemains qui chantent même après une morne journée.

Par Legoffe, le 30 mai 2024

Publicité