Nostromo
(Premier livre)
XIXème siècle. Sulaco, petit ville portuaire du Costaguana, en Amérique du Sud. L’endroit tient sa prospérité et sa petite indépendance à sa situation géographique et à la mine d’argent de San Tomé. Cette dernière est gérée par Charles Gould, dit le « roi de Sulaco ». Mais deux généraux putschistes, les frères Montero, ont lancé une opération militaire contre le président Ribiera et son gouvernement. Les notables de Sulaco s’organisent pour protéger leur biens et mettre l’argent à l’abri. Et le seul homme en qui ils ont confiance est le Capataz de Cargadores, un marin génois appelé aussi Nostromo..
Par berthold, le 25 août 2024
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Notre avis sur Nostromo #1 – (Premier livre)
Nostromo est le titre d’un roman de Joseph Conrad, considéré comme son chef d’oeuvre méconnu. Maël, le dessinateur de Notre-Mère la Guerre en fait une adaptation en bande dessinée.
Maël s’attaque là à l’un des chefs d’oeuvres de la littérature. Ce n’est pas une mince affaire que d’adapter le livre de Conrad. Maël s’est donc lancé un beau défi en faisant cette adaptation. Et dès que nous lisons les pages de ce Premier livre, nous sommes confiants sur le travail de Maël. D’autant qu’il fait tout ici : scénario, dessin et couleurs.
Nous allons faire connaissance avec ce Capataz de Cargadores, ce fameux Nostromo, comme l’appellent les notables de Sulaco. Bien sûr, le marin génois a aussi un nom normal. Nous découvrons ici la présence et le charisme que dégage Nostromo auprès des gens de Sulaco. Puis nous le retrouvons au sein de ces petites émeutes et conflits où il tente d’aider les gens en gardant sa personnalité. Maël parvient à faire un découpage intéressant qui nous permet de rentrer au sein de cette histoire.
L’artiste – au dessin et aux couleurs – nous offre à voir des planches de toute beauté, servies par un rythme prenant et soutenu. Tout est parfait dans son travail. Il nous donne à voir des pages sublimes et parfois assez impressionnantes. La reconstitution du Costaguana, pays fictif d’Amérique du sud, est excellente. Le choix des couleurs apporte la lumière nécessaire et l’ambiance idéale à ce récit. La couverture de ce premier tome est superbe.
La postface est signée par Sylvain Venayre. Elle est accompagnée par des croquis signés Maël.
Maël réussit, avec ce premier livre de son adaptation de Nostromo, à nous séduire et à nous donner envie de découvrir ou redécouvrir l’oeuvre de Joseph Conrad. Cette lecture est fortement recommandée.
Par BERTHOLD, le 25 août 2024