Nous avons fait de notre mieux
C’est aux Etats-Unis qu’habitent Thi et sa famille, mais c’est au Vietnam qu’il faut chercher les raisons de leur exil. Biographie devenue roman graphique, Nous avons fait de notre mieux est une chronique familiale avant d’être un livre d’Histoire, mais une chronique familiale dictée malgré tout par l’Histoire…
Par sylvestre, le 6 octobre 2018
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782017044505
Notre avis sur Nous avons fait de notre mieux
C’est le portrait de toute une famille qui nous est dressé. Des vivants et des morts. Une histoire qui nous est contée au fil des naissances… Au tout début, l’action se passe exclusivement aux Etats-Unis où l’auteure réside. Mais au bout d’une quarantaine de pages, la machine à remonter le temps se met en marche : l’auteure "rembobine" pour nous "déposer" d’abord en 1978, puis en 1974, en 1968, en 1966, etc, etc… Avec ce récit, Thi Bui nous raconte l’histoire de sa famille mais tente aussi d’en percer certains secrets, de comprendre aussi les problèmes de relations qu’elle a avec son père. Il faut dire que ses parents ont eu deux enfances bien différentes, et si leurs trajectoires de vies se sont rejointes un jour, elles ne se seront finalement que croisées avant de s’éloigner l’une de l’autre.
Dans ces conditions, qu’est-ce que donner la vie, qu’est-ce que fonder une famille ? Thi Bui se pose la question alors qu’elle-même est en passe de donner la vie. Mais pour cela, elle a besoin de connaître ses origines et de mesurer le chemin parcouru par sa propre famille. Racines asiatiques, guerre, pauvreté, exil, dangers, déracinement, immigration, intégration… Elle livre son récit en dessin, technique qu’elle dit avoir du apprendre et dompter pour réaliser cette bande dessinée. Dans un noir et blanc rehaussé d’ocres orangés, en 300 pages, elle nous raconte tout ce qu’elle sait, simplement, sans oublier de noter les événements historiques qui ont directement touché les siens ; événements qu’on reconnaît parfois et qui achèvent de donner à cette histoire de boat people le côté universel qu’il revêt.
Par Sylvestre, le 6 octobre 2018