NOUVEAU MONDE
Les déserteurs

Emie et ses compagnons ont, au grand dam du tyrannique pasteur, échappé à la vigilance des habitants du petit village de la vallée du Nouveau Monde isolée où ils auraient souhaité s’établir. Réfugiés dans l’église au fin fond de laquelle ils finissent par découvrir l’un des leurs, torturé par le ténébreux ecclésiaste, ils n’ont d’autres solutions que de faire face à leur détracteur pour le discréditer aux yeux de toute la population. La confrontation houleuse qui s’ensuit finit par tourner à l’avantage de la jeune aventurière qui propose à la communauté villageoise un nouveau départ dans leur quête d’un nouvel éden. Mais une dernière épreuve reste à passer, celle de contrecarrer la menace que représentent les terribles déserteurs avec lesquels commerçait le pasteur. Emie et les siens, parviendront-ils à endiguer cette engeance qui a également partie liée avec les troupes anglaises ?

 

Par phibes, le 16 mai 2012

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Notre avis sur NOUVEAU MONDE #3 – Les déserteurs

Après avoir signé en ce début de 2012 un 7ème opus de Gargouilles chez Les Humanoïdes Associés, initié une nouvelle saga avec le tome 1 du Voyage extraordinaire aux éditions Vents d’Ouest, Denis-Pierre Filippi poursuit son chemin d’auteur avec un nouvel épisode du Nouveau Monde. Sous l’égide de la maison Glénat, il vient continuer les péripéties animées de la volontaire Emie et de ses associés.

La conquête du Nouveau Monde est source de conflits larvés pour la jeune aventurière depuis le naufrage du bateau qui l’a transportait. Fort du renforcement et de la reconnaissance d’une troupe pour le moins hétéroclite qu’elle a su constituer dès le départ, nous la retrouvons en ce volet, toujours aussi déterminée à assumer son rêve de liberté, prête à régler, entre autre, le lourd contentieux qu’elle a avec un pasteur autoritaire.

Finalisant semble-t-il un premier cycle (d’après l’éditeur, la série était prévue au départ en 3 volets), ce tome est à la hauteur des précédents, se conformant dans une quête aventurière généreuse qui agite de nombreux protagonistes sous le couvert de l’annexion d’un territoire vierge. S’il clôt le chapitre du pasteur et des déserteurs, il laisse toujours pendant celui qu’Emie entretient depuis l’origine avec son mari anglais le colonel Andrew. Cet épisode conserve donc son intérêt de par les péripéties contées qui nous permettent d’assister, dans une fuite en avant imparable, à des affrontements guerriers sanglants qui réunissent nombre d’adversaires (communautaires, anglais et français avec au milieu de ce conflit la bande d’Emie et les indiens partisans), mais aussi qui permettent d’affirmer le rôle particulier des enfants d’Emie.

Le trait de Gilles Mezzomo est toujours aussi efficace. Animé d’une certaine virtuosité, d’une proportionnalité qui se veut suffisante, d’un encrage adapté, son dessin conserve une réelle puissance évocatrice qui lui donne du charme. Volontairement, il élude le détail trop pesant tout en restant sur une ébauche affinée de sa perception picturale et de la colorisation.

Un bon épisode aux accents de quête territoriale entreprenante.

 

Par Phibes, le 16 mai 2012

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