Nouvelle Chine

Août 1975. Peter Gehrig a organisé un attentat contre le train Beijing-Berlin qui a coûté la vie à deux ministres du Parti de la République et à des dizaines de militaires. Le terroriste a été condamné à la détention à vie, dans un camp de concentration. Aujourd’hui, il fait sa « rédemption publique ».

16 novembre 1975. Berlin. L’inspecteur Viktor Eberhard enquête sur un tueur en série, le Tiergarten Metzger. Il a déjà fait sept victimes.  Il reçoit l’aide d’un jeune enquêteur, Mathias Schneider. Viktor est pris par cette affaire et il ne veut pas que les Chinois s’en mêlent et lui retirent l’enquête.

Une huitième victime vient d’être découverte à Treptower Park.  Et, lorsque les deux policiers arrivent sur la scène de crime, ils ont la surprise de voir les Chinois déjà sur place. Le commissaire Zhang Jing, attaché au secteur Kreuzberg, vient à leur rencontre. Il ne leur permet pas de voir la victime et leur dit que ce meurtre, c’est dorénavant leur affaire. Viktor Eberhard n’apprécie pas cette situation. Quelque chose attire son regard non loin de la scène de crime…

 

Par berthold, le 1 avril 2024

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Notre avis sur Nouvelle Chine

Nouvelle Chine est une œuvre imaginée par Clarke. L’auteur nous donne à lire un polar uchronique avec ce récit.

Il nous présente un Berlin, celui de l’année 1975, qui est sous domination chinoise, comme le reste de l’Europe. Petit à petit, il nous raconte comment la Chine en est arrivée là. Cela donne un contexte inédit pour une histoire de tueur en série dans un Berlin sombre et humide.

Clarke met en scène un policier taciturne, brisé par la vie et habité par son enquête. Il n’a pas peur de se confronter à ses supérieurs, ni aux officiers chinois lorsqu’il fait son travail. C’est un père qui n’a pas vu sa fille depuis trois ans au moins. C’est un homme qui se fiche des actes terroristes. C’est juste un flic qui veut faire son job. Et ce travail, il le fait à fond.

L’auteur crée une bonne atmosphère avec ce récit. C’est du noir très réussi, avec un twist final tout aussi bon. C’est fort bien écrit et bien mené. Clarke ne se moque pas de ses lecteurs !

Graphiquement, le dessinateur sait utiliser le noir et blanc pour créer les ambiances. Les personnages sont vivants, expressifs. Les lecteurs arrivent à bien capter leurs émotions. Seuls les Chinois sont froids et distants, un peu inhumains, c’est ce qui donne aussi ce décalage avec les Allemands. Les décors sont bien choisis. Clarke réussit quelques belles prouesses sur certaines pages et cases.

Nouvelle Chine est une très bonne surprise. Un polar original qui mérite d’être découvert.

Par BERTHOLD, le 1 avril 2024

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