NOUVELLES AVENTURES D'IZNOGOUD (LES)
Iznogoud Président

Bagdad la Magnifique, ville aux mille couleurs, ville aux mille parfums, ville du Calife Haroun El Poussah.

Lâkan, un mage qui a le pouvoir de réaliser les rêves les plus fous de ses "impatients", a lui aussi un rêve : devenir Vizir à la place du Vizir. La magie de Lâkan provoque une révolution au pays des Mille et une Nuits et tout se complique quand le peuple se révolte. Le Calife a donc l’idée sublime, pour calmer tout ça, d’organiser des élections pour rendre le pouvoir au peuple. Le Calife désigne Iznogoud comme son futur adversaire. Voilà une formidable occasion pour Iznogoud d’enfin devenir "Président à la place du Calife"…

Par aub, le 23 février 2012

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3 avis sur NOUVELLES AVENTURES D’IZNOGOUD (LES) #29 – Iznogoud Président

Tous les ingrédients sont réunis pour réaliser un nouveau tome du plus célèbre Vizir souhaitant devenir "Calife à la place du Calife" et pourtant…

Oui, j’ai été déçu.

Autant j’aime beaucoup ce que font la paire Nicolas Canteloup et Laurent Vassilian sur Europe 1, même si j’ai plus de mal avec l’émission sur TF1, (je ne peux me prononcer sur ce que Nicolas Canteloup fait en spectacle car je ne l’ai jamais vu), autant en Bande Dessinée je pense qu’il aurait aussi pu s’abstenir… Le comique de répétition largement employé, les blagues potaches et les jeux de mots à couper au couteau font bien souvent un bide.

Qui suis-je pour me permettre de juger ? Un simple passionné de BD qui, amoureux de cet art, pense, peut-être à tort, que mettre au goût du jour des personnages cultes de BD n’est pas forcément toujours pertinent et ici pas forcément fait de façon très judicieuse.
On avait les Aventures de Sarkozix aux Editions Delcourt, qui étaient clairement une caricature d’Astérix et Obélix et de nos hommes politiques. Ici, dans cet album des Nouvelles Aventures d’Iznogoud, l’actualité politique française avec les élections présidentielles 2012 est très clairement le fond de l’histoire. Même si la fille de Goscinny se défend, lorsqu’on lui demande si Iznogoud Président est une parodie de l’élection présidentielle de 2012, et répond (je cite) : "Non ! Surtout pas ! Il y a certes un calendrier commun mais c’est tout." Pour ma part, il n’y a pas à en douter. Tout laisse à croire que du titre au contenu de l’histoire, de la date de parution au visage d’Iznogoud en couverture qui nous rappelle incontestablement un homme politique français bien connu, nous avons bien là, une nouvelle BD qui rebondit sur la politique et sur l’actualité.

Mais dans un sens… est-ce dérangeant ?
Pour moi non, sous réserve de clairement le dire, ou de ne pas s’en cacher.

Les jeux de mots sont légion, mais ils sont parfois lourds ou pas forcément très subtils, voire difficilement compréhensibles. Trop nombreux, ils ne font même plus rire, et à peine sourire. J’en ai même été lassé à la lecture. Comme on dit, "les meilleures blagues sont les plus courtes".
Quelques subtilités, finesses, clins d’oeils sont bien placés, mais au final ces jeux de mots ne passent-ils pas mieux à l’oral qu’à l’écrit ? Nicolas Canteloup est un bon imitateur des peoples, mais une BD ça se lit, ça ne s’écoute pas : peut-être aurait-elle été meilleure dans ce cas.
L’introduction de Facebook (représenté par une chèvre) et de Twitter (représenté par une truie) dans l’univers d’Iznogoud m’a laissé sans voix…

Je ne peux que vous laisser vous faire votre opinion vous-mêmes, et, de mon côté, je vais me replonger dans les anciens tomes d’Iznogoud, les vrais bons tomes d’Iznogoud…

Par AUB, le 23 février 2012

Tout à fait d’accord avec votre critique, cet album est une très mauvaise surprise. Jeux de mots lourdingues et très limites :
« la plupart des bourreaux de Tabbah sont gérés par des Chinois aujourd’hui, ils ont des méthodes étranges » ; « toi aussi, Sultan, tu devrais consulter pour ne pas devenir un con sultan ». Iznogoud Président ou comment faire un coup éditorial avec une "signature" au scénario à deux mois des élections présidentielles… Nicolas Canteloup n’est pas René Goscinny. Et de loin.

Par Tom Quinn, le 24 février 2012

Merci Aubert pour cet avis qui tranche avec la bien-pensance générale (tu comprends, il ne faut surtout pas toucher à Canteloup, car c’est bien de cela dont il s’agit). Cet album est mauvais, c’est tout. Il n’a ni queue ni tête et ne se compose que d’une succession de blagues, calembours et autres jeux de mots dont l’efficacité reste à prouver. N’est pas Goscinny qui veut. Quant à Fez-bouc et Truie-teur : cela me laisse également sans voix.

Par Philippe Peter, le 24 février 2012

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