NOUVELLES AVENTURES DE TANGUY ET LAVERDURE (LES)
Taïaut sur bandits !

C’est l’effervescence sur la base aérienne 367 de la Guyane française. En effet, lancée par le centre de Kourou, la fusée Ariane V que souhaitait détourner un groupe de mafieux à la solde d’une nation étrangère a été détruite par mesure de sauvegarde. Par ailleurs, alors que son fils a été kidnappé par les bandits, Isabelle, ingénieur au CNES et amie du pilote Michel Tanguy, a été arrêtée pour espionnage. Ayant déterminé les endroits où les morceaux du lanceur sont retombés, les autorités de Cayenne décident de transporter sur site des équipes d’intervention aux premières heures du lendemain. Ce petit répit suffit aux terroristes pour devancer les forces militaires et procéder à la récupération du fameux réacteur révolutionnaire du lanceur. Alors qu’une véritable opération de sauvetage se met en branle, Michel Tanguy et son complice Ernest Laverdure se mettent en quête d’une goélette suspecte qui semble liée à la tentative de détournement de la fusée. Parti chacun de leur côté, Michel Tanguy fait chou blanc tandis que Ernest Laverdure, après plusieurs investigations au-dessus de la jungle, finit par se crasher. Les bandits auraient-ils gagné la partie ?

Par phibes, le 15 décembre 2015

Notre avis sur NOUVELLES AVENTURES DE TANGUY ET LAVERDURE (LES) #4 – Taïaut sur bandits !

Trois ans après l’ouverture de la présente aventure (celle concernant la tentative de détournement d’un lanceur Ariane V par des terroristes) et toujours investi par sa volonté de faire vivre les fameux personnages créés à l’origine par Jean-Michel Charlier et Albert Uderzo, Jean-Claude Laidin vient enfin dévoiler les tenants et les aboutissants des dernières pérégrinations du fameux tandem Tanguy et Laverdure.

Nous les retrouvons donc sur le territoire de la Guyane, après que le centre de Kourou ait déploré, et la perte d’un de ses lanceurs, et l’arrestation d’un de ses ingénieurs. Nous replongeons dans le délicat face-à-face entre les forces militaires françaises d’un côté et l’organisation terroriste de l’autre qui permet aux deux personnages clés de la saga de se démarquer une nouvelle fois. Force est de constater que c’est Laverdure qui a, dans cette fin d’histoire, le privilège d’être mis en avant via ses pérégrinations de rescapé d’un crash en pleine jungle. Comme il se doit, à l’instar de Sonny Tuckson dans la saga Buck Danny, le pilote ne manque pas, une fois de plus, de nous distraire dans ces facéties les plus décalées. De son côté, Tanguy reste dans les prérogatives qui lui collent à la peau, à savoir beaucoup plus sobres que son partenaire.

De fait, le récit qui en découle a la spécificité de rester dans des dispositions scénaristiques très classiques et sans grande surprise. L’affrontement entre les bandits et les autorités publiques guyanaises est intéressant, via une intrigue qui donne un tour d’avance aux bandits face aux autorités bien mobilisées pour mettre hors d’état de nuire ces derniers. L’on concèdera que sur ce dernier point, le scénariste a su obtenir l’aide de plusieurs personnalités civiles et militaires (voir les remerciements) de façon à rendre son aventure la plus authentique possible via des moyens techniques d’investigations sophistiqués.

Pour la partie graphique, l’on pourra remarquer que pas moins de quatre dessinateurs sont à l’origine de la mise en image de cet album. Frédéric Toublanc n’est plus seul et s’offre ici l’appui de Sébastien Philippe, Julien Lepelletier et de Renaud Collard. Le résultat est bien sympathique, reposant sur une complémentarité visible (on ne voit pas la différence entre les interventions de chacun) et sur une recherche d’authenticité indéniable (aéronefs divers dans des évolutions bruyantes, décors urbains, jungle luxuriante…).

Une bonne fin d’aventure qui repose essentiellement sur le plaisir de retrouver les deux aviateurs inséparables dans des équipées modernes.

Par Phibes, le 15 décembre 2015

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