NYX
Tome 1

C’est quand elle avait cinq ou six ans que Kiden a assisté en pleine rue à l’assassinat de son père, le jour même de l’anniversaire de ce dernier. Choc.

La petite fille a grandi avec sa mère et ses frères et sœurs, mais elle a plutôt mal tourné. De petits vols en prises de drogue, Kiden est devenue une adolescente un peu déboussolée mais au caractère très fort.

Un jour, lors d’une récréation, alors qu’elle se trouvait avec une amie sur le bord d’un terrain de sport, une balle a fini sa course sur sa poitrine. Rien de bien grave, mais la conversation qui a suivi a fini par dégénérer. Entre elle et Hector, un caïd qui se trouvait sur le terrain, la guerre était déclarée. Et si Kiden a gagné la première manche, Hector a décidé de ne pas en rester là : un jour qui suivit, c’est armé d’un revolver qu’il est arrivé dans son établissement scolaire. Il comptait bien montrer une fois pour toutes qui de lui ou de Kiden aurait le dernier mot.

Le face à face qu’Hector avait programmé arriva, mais jamais il n’aurait pu calculer ce qui se passa : tirée à bout portant, la balle qui partit de son arme n’a jamais atteint Kiden. Cette dernière, dans un état second, s’est découverte une ressource, un pouvoir surnaturel, qui lui permet de maîtriser le temps en en ralentissant sa course.

Kiden a fugué ce jour-là, poussée par l’incompréhension de ce qu’elle avait accompli, de ce qui lui arrivait et par la catastrophe qui avait eu lieu (la balle qui lui était destinée est allée blesser très gravement son enseignante, Mlle Palmer)

Kiden a fini par savoir gérer ce pouvoir et en a joué : elle a arrêté le temps pour se retrouver un peu elle-même. Jusqu’au jour où elle en a eu marre, et qu’elle est retournée voir Mlle Palmer, sortie d’affaire, pour lui expliquer ce qui s’était passé. Son enseignante n’a bien entendu rien voulu entendre de ce qui lui paraissait être des affabulations de gamine : Kiden dit être une mutante ! Ah ah ah !

Pourtant… il a bien fallu que l’adulte change d’avis : son élève vit quand même apparemment des choses extraordinaires et les visions qu’elle a semblent bien mettre sur son chemin des personnes au quotidien tout aussi extravagant que le sien…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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2 avis sur NYX #1 – Tome 1

L’histoire peut sembler, somme toute assez banale. Nous nous retrouvons face à un protagoniste au passé tragique, une histoire d’adolescentes, avec des problèmes d’adultes dans un monde d’adultes. Ce n’est pas sans nous rappeler les origines d’autres super-héros comme «Spider-man , ou encore « Batman » (parents droit injustement tué, découverte de ses super-pouvoirs).
Mais il faut reconnaître que la comparaison s’arrête là, car la narration naturelle, presque documentaire, nous expose violemment des tranches de vies dures.
Cette narration très réaliste nous projette dans les sentiments vécus par les personnages.
C’est donc, loin des aventures de super-héros classique, plongé dans une ambiance proche des histoires fantastiques propre à Stephen King (Charlie, Carrie ), que nous vivons les errances de deux ados découvrant, leurs étranges capacités, leurs pouvoirs mutants.
Le découpage en chapitre, certainement issu de la parution en épisodes (US), est intéressant quand aux suspens que ces ellipses brutales génèrent.
Joe Quesada, arrive à faire monter la pression, en nous présentant Kiden perdu dans sa « mutation » vers la vie adulte.
Cette bande dessinée qui montre plus qu’elle ne raconte, il faut donc s’impliquer activement dans sa lecture.
Le découpage est sobre et judicieux, bien rythmé, loin des planches éclatées habituelles aux BD d’outre-atlantiques. Il n’en reste pas moins inventif quant aux successions des différents plans et scènes.
Les dessins sont précis, proche du réel, sans manquer d’une certaine stylisation. Finalement, j’irais même jusqu’à pencher pour une certaine influence du style Manga dans la représentation.
Les couleurs, à l’opposées du style comics, sont délavées et manquent de contraste, ces couleurs pastelles tendent à nous rapprocher de la réalité en rendant l’atmosphère morne et triste, ce qui, finalement convient très bien aux sujets traités.

C’est une BD lisse, terne qui traite de situations graves, sales et dures de façon prenante.
Elle mérite que l’on s’y attarde quelque peu, en effet cet album, en plus de ses qualités propres, est une BD hybride, qui fait très bien le lien entre les différents courants BD, C’est une BD mutante, mi-US, mi nippone, mi-française.

Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre la suite…

Par FOLS, le 21 février 2006

Lorsque j’ai vu la couverture de "Nyx" pour la première fois, je l’ai trouvée superbe : ses couleurs délavées rendent très bien l’effet voulu de la vision au travers une vitre balayée par la pluie. Il n’en a pas fallu plus pour que je jette un coup d’œil à l’intérieur de cette BD. Dès la couverture ouverte, l’impression a été bien différente, par contre : les planches arborent des couleurs très flashy et rassemblent des vignettes qui, au premier coup d’œil, ne m’ont pas paru très fournies. Bizarre, ai-je pensé. Et j’ai refermé.

En y revenant, quelque temps plus tard, j’ai poussé l’investigation. Beaux dessins, quelques visuels sur pages entières, mais toujours cette hésitation : si ça m’avait vraiment botté à fond, serais-je là en train de peser le pour et le contre ? Et puis… c’est un Comics. Je n’y connais rien. Vais-je m’y retrouver ?

Enfin, j’ai fini par me décider : "Nyx" est prévue pour être une histoire en deux tomes, et c’est ce qui m’a convaincu. Ca, et le fait que sur le forum, le feedback d’un lecteur en faisait l’éloge ! Deux tomes, ce sera vite bouclé. Si j’ai fait erreur, ce n’en sera qu’une petite, au moins… (Attention quand même : sachez que le prix est légèrement plus cher que le prix moyen d’une BD)

Je ne suis pas déçu. "Nyx" est un Comics loin de ce que j’appelle les "bonhommes en slip", ces super-heroes qui volent au-dessus des gratte-ciels au secours des veuves et des orphelins ! Là, bien qu’on ait affaire à du fantastique, on a une histoire qui part d’un environnement très réaliste – même si on n’est pas du côté le plus rose de la ville !!!

Je n’ai pas trop apprécié certaines transitions (trop rapides) entre certaines scènes. Ca doit vouloir donner à l’histoire un style cinématographique. Et puis l’utilisation des flous est ostensible : il y en a peut-être un peu trop, parfois… Mais à part cela, j’ai bien accroché et j’ai presque l’impression d’avoir réussi une épreuve en ayant acheté une BD au rayon Comics ! Et comme après toute victoire, on a envie d’y revenir : vivement le tome 2 !!! D’autant que le suspense a été très bien amené par ce tome 1 : on ne sait finalement pas grand-chose, et surtout pas à quoi va ressembler la fin !

Je suis assez mal placé pour vous parler des auteurs et de leurs œuvres (en l’occurence Daredevil, pour Quesada), par contre. D’autres feront ça bien mieux que moi. Notez tout de même qu’on dit de Middleton, le dessinateur, qu’il est l’une des étoiles montantes du Comics.

Par Sylvestre, le 20 février 2006

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